Voiliers de travail du monde
D

Dabchick – Très petit voilier de régate anglais.

Dahabieh - n.f.- étym. de l'arabe "dahabiyah".

– Transport de passagers du Nil à deux mâts et voiles latines avec une étrave longue et effilée. Le mât arrière est sur la poupe et la voile latine a son écoute fixée sur un long espar dépassant l'arrière. Cela permet d'installer des cabines en toile sur la moitié arrière du pont. Ses dimensions moyennes sont de 30 mètres de long pour une largeur de 4 à 5 mètres. (Duron, Varrington, Gruss, Buisson) dahabieh (A.Clouet) Dak – Bateau très fin, d'une quinzaine de mètres, utilisé sur le Gange pour assurer la poste. Il est doté d'une voile au tiers. (Duron)

Dalama

- Pirogue monoxyle à double balancier de Mindanao et de l'archipel Sulu (Philippines). Il a un mât tripode et porte une voile quadrilatère dans le sens longitudinal du bateau. (Kerchove)

Dalca

– Bateau non ponté de la côte sud du Chili (dimensions moyennes : LHT: 5 à 8,50 m, B: 1,20 m, C: 1 m) encore en usage dans les années 1900. Le bordage était cousu. (Kerchove MM53--4)

Dalian Maounassi – Bateau de pêche turc aux lignes similaires au salapooria. (Kerchove, Rmme)

Damlog - Pirogue à double balancier et un mât, de Visayas (Philippines), semblable

au baroto.(Kerchove)

Damlooper

orth. damelopre. - Bateau hollandais fluvial, ponté, à fond plat et faible tirant d'eau des 17e et 18e siècles. Il mesure en moyenne 15 mètres , avec des extrémités arrondies. Il porte en son milieu, sur le pont, une cabane. Le gréement est composé par un mât avec voile à balestron. Il porte deux dérives latérales. (Aubin, Jal) damlooper (DR)

Dandy - syn. Dandie.

Terme imprécis pour désigner un bateau genre dundee, sloop ou ketch. A noter que ce terme a été officialisé en lieu et place de sloop ou dundee par le Registre Veritas français dès sa création en 1829.

Danghi - voir dangi ou dinghi.

Dangi

étym. mot de langue sindhi. - syn. dhangi, dangi (ang.), dungiyah, danga. - Boutre commun de l'Inde au Golfe Persique jusqu'à sa disparition au début du 19e siècle, caractérisé par une étrave droite, basse et élancée et une poupe haute surmontée d'un château à deux ponts inclinés. L'étrave a la particularité d'être enfermée en pince par deux pièces de bois prolongeant le livet de pont pour consolider la liaison étrave-bordage. Le franc-bord est bas et seules quelques fascines de palmier le rehaussent. La mèche de gouvernail dépasse largement sur le pont avec un barre perpendiculaire. Ces bateaux ne possèdent généralement qu'un mât, incliné sur l'avant, à voile arabe. Le deuxième mât éventuel est plus petit et droit. Sa longueur varie de 15 à 20 mètres, pour une largeur de 7 à 8 mètres et un creux d'un peu plus de 3 mètres. En fait ce bateau est très similaire au baghla dont il ne diffère que par son étambot très incliné. Ces bateaux ne sont pas bons manœuvriers, ils enfournent et la cargaison doit être protégée (feuilles de palmier dessus, et nattes pour les séparer de la membrure). Ils étaient déjà en voie de disparition en 1838 comme le signalait l'amiral Pâris. (Buisson, Kerchove, Duron, MM11-2 pp218, Pâris) notes : - Hornell estime qu’il est similaire au boom. dhangi (plan de l'amiral Pâris -1838)

Dangiyah - voir Dangi

Danish fishing pram

- Quillard construit à clins, entièrement ponté, utilisé pour la pêche à la morue. Il se distingue par une étrave longue et élancée en forme de V, un arrière vertical à tableau, des flancs à bords tombés avec des fargues, et un talon de quille profond. Il porte une grand- voile à livarde et un foc amuré sur le nez de l'étrave, parfois accompagné d'un second foc amuré sur un bout-dehors. Ses dimensions moyennes sont de 5 mètres de long pour 2,60 mètres de large avec un creux de 70 centimètres. (Kerchove) Dapang - Pirogue à double balancier de Samal Moros (Philippines), semblable au vinta. La coque est monoxyle, rehaussée sur ses flancs de fargues cousues. Les extrémités sont rapportées et montées avec des pare-embruns. (Kerchove)

Daturu-odi

– Sorte de mas-odi de plus grande taille utilisé pour le trafic entre les Maldives et le Sri Lanka. La coque est recouverte d’un pont amovible. Les anciens modèles étaient pourvus d’un balancier, mais il a été supprimé. En échange le bau a été élargi. (Kerchove)

Daugrebot

- Bateau de pêche hollandais utilisé sur le Dogger bank au 18e siècle. (Romme)

Dau-la-mtepe

– Embarcation cousue de l'Afrique de l'est, semblable au mtepe. Il s'en différencie par une étrave inclinée ne se relevant pas. Sa décoration est nettement moins importante, avec un œil peint sur la proue. L'arrière a quelques fargues additionnelles et un safran de gouvernail très large. Le mât, implanté au milieu, porte une voile rectangulaire sur une vergue perpendiculaire au mât. Certains bateaux rajoutaient un bout-dehors amovible pour porter un foc. Ce bateau existait encore au début du 20e siècle. (Duron) Delaware sturgeon skiff - Skiff non ponté d'une longueur à la quille de 8 mètres pour 2,70 mètres de large avec un gréement fait d'une voile avant triangulaire et d'une voile aurique. Ce bateau était utilisé sur le Delaware (USA) et dans son estuaire pour la pêche à l'esturgeon au filet maillant. (Kerchove)

Délesteur - syn. bateau délesteur, lesteur, bateau lesteur ; ballast lighter (ang.).

- Nom générique d'un bateau qui servait à recevoir et à emporter le lest après son extraction d'un bâtiment. C'est le même bateau qui fait l'opération inverse d'où le nom de lesteur ou délesteur indifféremment. (Bonnefoux) Demi-bélandre Bélandre de petite taille au 18e siècle. (Jal)

Demi-caraque Caraque de petite taille au 14e siècle. (Jal)

Demi-pointu - Bateau fluvial français. (Jal, Berna)

Dendu bune - Sorte de bac à voile du Japon traditionnel.(Turnbull, Stephen)

Dériveur

- Nom donné à un petit voilier de régate à un mât et monocoque. Il possède généralement une dérive relevable. Ceux qui ont une quille fixe, prennent le nom de "dériveur lesté" ou de "quillards".

Dermaju – Bateau de pêche à étrave droite de Indramaju (ouest de Java). (Kerchove)

Destrière - Petite galère méditerranéenne du Moyen Age. (Buisson)

Deux-mâts syn. two-master (ang.), two-mast ship (ang.). - Navire marchand à deux mâts. Dghajsa - plur. dghajjes. - orth. dghaissa, drahissa, draissa. dghajsa (DR) – L'acception première de ce terme est le mot "bateau" à Malte*, et ce probablement depuis le 8e siècle avant JC. Ce n'est qu'au tout début du 19e siècle qu'il va désigner exclusivement la petite barque de passeur si connue depuis, et ce, grâce à la marine anglaise qui va populariser ce terme. C'est en fait une petite embarcation de passeur portuaire avec un fond plat et deux extrémités verticales et droites se relevant largement au- dessus du plat-bord dont la forme n'a pas évolué depuis le 19e siècle. Le passeur utilise deux avirons sur tolets pour ramer debout, face à l'étrave. Elle est souvent confondue avec la ferilla, connue depuis le 17e siècle, qui semble avoir été en fait une dghajsa un peu plus grande. La dghajsa n'est plus construite depuis la fin du 20e siècle, et encore est-elle équipée d'un moteur hors-bord. On note quelques variantes : Dghajsa tax-xoghol : Transport de passagers maltais. Dghajsa tal-latini , dghajsa tal-pass : cf. spéronade. Dghajsa tas-saborra : Bateau lesteur maltais. Dghajsa tal-medalji : littéralement, "bateau à médailles". Cette dghajsa de régate était propulsée par quatre rameurs (dimensions moyennes : L : 7,32 m, B : 1,27 m, C : 36 cm). (Kerchove, CM148 p14) Dhacca pulevar – Embarcation indienne à fond plat avec les extrémités pointues et relevées. Le mât est placé en avant d'une cabine en jonc occupant la majorité du pont. Il porte une longue antenne. Le gouvernail est latéral, établi sur bâbord, et suffisamment long pour être manœuvré depuis le toit de la cabine. (Pardessus, Buisson) Dholai - Grand bateau de charge opérant dans la zone de Sundarban à l'est de Calcutta. La coque est arrondie. Diboust – Grande felouque du golfe de Gabès (Tunisie). Longue de 12 à 20 mètres, elle est apte aussi bien au cabotage qu'à la pêche. Il reste encore quelques exemplaires de ce bateau dont l'heure de gloire remonte au 19e siècle. (Duron)

Dicrotum – Embarcation à deux rames de l'Antiquité. (Jal)

Dière – Navire du 7e siècle avant JC, à deux rangs de rameurs superposés.

Diesona - étym. du vénitien "diese", dix - var. diesone.

- Bateau à fond plat de Venise de 16 m de long, à 10 rameurs. (Greenhill) Digkata - Bateau du Bangladesh construit à clins (tenus par des clous galvanisés), d'une douzaine de mètres de long. La coque est construite sans barrots. (Kerchove)

Dihenge

- Pirogue monoxyle aux extrémités cylindriques coupées. Elle est armée par un pêcheur, dans la tribu des Kribi (ou Age) au Cameroun. (Kerchove)

Dinapalang

- Pirogue monoxyle à fond plat d'une dizaine de bancs de rameurs, aux extrémités arrondies, des Philippines. Elle possède un gouvernail. (Kerchove)

Dinga orth. dingua.

- Barque ancienne de la côte de Malabar (Inde), avec un mât très incliné et une voile à antenne. Elle a beaucoup d'élancement et de quête, mais la

particularité la plus saillante de sa construction est la courbure de sa quille qui se relève vers les extrémités. (Lescalier, Bonnefoux)

Dingee - Embarcation à coque ronde du Bangladesh avec une cabine en forme de demi-cercle à l'arrière pour recevoir des passagers. La poupe est plus haute que l'avant. Le gouvernail est un aviron placé sur bâbord. Il est propulsé à rames.

Dinghy - pl. dinghys ou dinghies

dinghy indien (A.Clouet)

1. cf. youyou. 2. syn. dingey, cockboat (ang.). - Le terme dinghy est employé pour désigner tout type d'embarcation de petite taille de course à voile ou à moteur. 3. étym. du bengali, "dingi". – orth. dingui, dhingi, dengi (ang.). - Voilier trois-mâts de forme européanisée, à fond plat, pointu aux extrémités, avec une étrave droite et un étambot légèrement incliné, que l'on trouve entre Bombay et Cuddalore. L'étrave est surmontée d'une boule peinte en blanc. Il ne possède pas de pavois. Ses dimensions sont très variables avec une moyenne de 20 mètres de long pour 5,20 mètres de large. Son port en lourd est alors de 90 tonnes. Il a plusieurs mâts et un beaupré amovible recevant un mâtereau en son extrémité. Aux deux mâts principaux à voile à antenne, peuvent s'ajouter, au milieu du pont une curieuse petite voile à livarde du côté au vent, et un tapecul à voile latine, avec bout-dehors sur bâbord arrière. Si sur les anciens dinghys, le safran dépassait largement le pont, les types actuels ont le même système que les booms avec, très souvent, une roue. De même on voit apparaître de timides tableaux sur les derniers modèles 4. Le dinghy du Bengale est une petite embarcation à fond plat, à coque cousue, aux deux extrémités pointues. Elle est dotée d'une voile à livarde et d'un aviron pour gouvernail. (Kerchove, Buisson, Bonnefoux)

Djallabah

- Ce boutre, très courant au 18e siècle dans le Sud Arabique, était à bordé cousu. Selon certains auteurs il serait d'origine indienne.

Djalor – Chaloupe de guerre à deux mâts, munie de dérives, de l'est de Sumatra au 18e siècle. Elle ressemblait au balelang. (Jal)

Djenging - var. balutu.

- Pirogue de Tawi-Tawi, île de l'archipel philippin de Sulu, utilisée autrefois comme houseboat par la tribu nomade des Bajau. Le djenging fut remplacé par le lipa après la deuxième Guerre Mondiale. C'est un pirogue monoxyle avec deux ou quatre balanciers supportant un pont fait de planches amovibles supportant la cabine. Ces bateaux ne dépasent pas les 4.5 mètres de long. La coque est monoxyle avec une planche servant de fargue sur le côté. Il y a une quille. Une variante, le balutu, est de taille plus grande. Elle a totalement disparu dans les années 1960, alors qu'on trouve encore quelques djengings. (Arlo Nimmo)

Djenné - var. djenne kurun, djenne kangué ; pinasse (fr.) - étym. du nom de la ville malienne où elle est construite.

djenné Apparu à Djenné au 19e siècle, le djenné est, de nos jours, la pirogue le plus répandue du Moyen-Niger, de Koulikoro à Gao. Elle est constituée de deux moitiés identiques réunies par une ligature. La coque elle-même est en planches plus ou moins régulières clouées avec des clous forgés le fer blanc récupéré à partir des boites de conserve. Cette coque est souvent couverte par un abri arrondi. Elles sont manœuvrées à la perche pour les plus petites, les plus grandes (9 m de long en moyenne) sont motorisées depuis 1954. Quelques rares djennés ont encore une voile. Les djennés les plus récentes ont un arrière carré pour recevoir un moteur, le principe de construction en deux moitiés est abandonné, et la paillasse est remplacée par une petite structure métallique. (Champaud) Djerme – Petit voilier ponté, faisant le cabotage autour d'Alexandrie et sur le Nil. La coque est haute sur l'eau, effilée aux extrémités, avec une étrave inclinée et incurvée et un arrière semblable, mais moins relevé et supportant le gouvernail. Dans quelques cas rares, l'arrière peut être droit. La quille est légèrement convexe (dimensions moyennes : L : 20 m, B : 6 m). Le gréement comprend un mât vertical relativement court, à antenne, et un petit mât de misaine implanté et incliné sur l'avant, lui aussi à antenne. On trouve parfois une sorte de tapecul.(Champaud) djerme

Do-bune

– Bateau de pêche japonais, semblable au samba-bune, mais plus petit (dimensions moyennes : LHT: 3,40 m, B: 1,40 m, C: 0,45 m). Il est propulsé par 8 avirons.

Dob syn. dab

- Petite pirogue monoxyle à balancier des îles Aru (mer de Banda, est de l'Indonésie), semblable au boka.

(Kerchove)

Doble

– Bateau de pêche à dérive centrale de l'estuaire de la Medway (Canada). Il est gréé d'un mât avec une voile à livarde bômée et d'un foc volant amuré sous la tête d'étrave. Il est ponté aux extrémités et l'arrière est pointu (dimensions moyennes : LHT: 4 m, B: 1,20 m, C: 0,40 m). Un vivier est situé autour du puits de dérive. (Kerchove) Dogbody – Bateau de la Nouvelle-Angleterre à gréement de goélette sans hunier, typique de cette région (cat schooner rig), utilisé jusqu'en 1820 pour la pêche fluviale. Il fut remplacé graduellement par le pinky. (Kerchove)

Dogre

étym. du français ancien "daugrebot" ou "dogre-bot", du hollandais "dogger" – syn. dougre (fr) ; dogger boat (ang.) ; doghboot, dogboot, doggerboot (all.) dogre (DR) 1. Le dogre est un bateau de pêche d'origine flamande utilisé depuis le 14e siècle sur le Dogger Bank (une autre origine possible du nom), mais aussi un bateau utilisé comme corsaire. Il était utilisé au Danemark, en France, en Belgique et en Angleterre. Il a un grand mât portant grand-voile et hunier carrés, un mât d'artimon portant une voile latine ou carrée (avec ou sans hunier carré). A cette époque il ne porte pas encore de foc qui ne se généralisera à bord, au milieu du 18e siècle, mais un tourmentin carré et parfois une civadière, tous deux gréés sur le beaupré. En fait son gréement a beaucoup évolué au cours des siècles. Ses extrémités sont presque verticales et légèrement surélevées par rapport au milieu. On trouve des dogres de 35 à 45 tx. Les mâts sont rabattables. Ce bateau était utilisé pour la pêche au hareng, et il possédait un vivier dès le 17e siècle. On le retrouve à Dunkerque pour la pêche à la morue en Islande et à Terre-Neuve, en 1770. 2. Le dogre de Dunkerque au début du 19e siècle est plus étroit que ses homologues du Nord (dim. moyennes : L: 14, B: 4.2, C: 1,8/2m). Le dogre de la Loire est aussi un bateau de cabotage au 19e siècle. 3. On trouve des dogres danois avec des voiles à corne non bômées et 2 voiles carrées sur le grand mât. 4. Il existait au 17e siècle des dogres à 3 mâts pour le cabotage, appelés dogschip ou doggerschip. dans les textes : - "Bâtiment dont la navigation ordinaire était de la Hollande au Dogrebanc (mer du Nord) sur lequel il allait pêcher la morue" (Augustin Jal- Glossaire Nautique). (Buisson, Duron, Aubin, CM43, Greenhill)

Dogu – Pirogue de transport monoxyle à balancier des îles Palau. (Neyret)

Dolbarka - Embarcation polonaise de pêche aux anguilles de Viskinski Zalev. La coque est bordée à clins avec une étrave en pointe et une poupe avec une légère quête avant. La dolbarka porte un porte un mât. Elle mesure 9 m de long. (Greenhill) Dollen wherry - voir wherry.

Domburi bune - Bateau de cabotage du centre du Japon au 14e siècle. (Turnbull)

Dondei

– Nom générique des pirogues monoxyles des îles Minahassa et Sangir-Talaud (Nord des Célèbes). Les plus petites n'ont pas de balanciers. Les plus grandes ont deux balanciers et un mât portant une voile oblongue rectangulaire. Les principaux types sont les dondei blotto, dondei kalebat et dondei tumbilung. (Kerchove)

Done étym. mot d'origine télougou (Inde) . - Caboteur indien à un mât. (MM11-2)

Doney, dhoney, dôni – cf. thoni. Dongha 1. Pirogues monoxyles fluviales du Bangladesh sans tonture, de formes variées. Certaines ont des fargues qui leur permettent d'aller un peu en mer. 2. Pirogue en langue somali.

Dongi – Pirogue du golfe du Bengale, faite de feuilles de plantain.

Doni - canot monoxyle indien. (MM11-2)

Doob

Goélette à deux mâts du nord de la Mer Noire. La coquille a une quille et des bouchains arrondis, une étrave inclinée et un tableau arrière avec un gouvernail externe (dimensions moyennes : LHT: 33 m, B: 11 m). (Kerchove)

Doondar étym. du sindhi "dundi". – orth. doondah.

- Nom d'un caboteur fluvial pakistanais, naviguant sur l'Indus entre Bukkar et la mer. (MM11-2)

Doonga

– Pirogue monoxyle, aux extrémités élancées, des bouches du Gange (Inde). Elle dispose de tolets pour le ou les rameurs. (Pardessus). dans les textes : ". Petite pirogue d'une seule pièce, servant à parcourir les canaux de l'embouchure du Gange ; elle a peu de largeur et de creux ; les fonds en sont plats." (Bonnefoux)

Doris

- n.m. – syn. dory (pl. dories) (ang.). doris (DR) doris (A.Clouet) 1. Canot à fond plat canadien qui servait à aller mouiller les cordes des terre-neuvas ; par extension ce nom a été exporté de Saint Pierre et Miquelon vers la Manche où il désigne maintenant un canot. Le doris est un bateau à clins, à fond plat, aux bordés posés transversalement. Il a un gréement semblable au canot à misaine, avec voile au tiers sur un mât incliné sur l'arrière. Mais il marche aussi à l'aviron. Les doris, très légers, servaient d'annexes de pêche des bateaux terre-neuvas qui en embarquaient une demi-douzaine, empilés sur le pont. Ce bateau fut "acclimaté" à Noirmoutier à la fin du 19e siècle où l'on en compta jusqu'à une quinzaine qui survécurent jusqu'en 1960, dans les ports de pêche morutière (Saint-Malo, Granville, Bordeaux). 2. Nom féminin donné à la lasse à Nieulle-sur-Seudre (Charente) (Os Michel Duédal - Travaux de dorissiers - CM33 - 1988, Kerchove, Duron, Buisson)

Doris de Swampscott

- Variété de doris apparu dans cette ville du Massachusetts, avec "les flancs arrondis, un franc-bord moins important, des fonds plus étroits et un gréement plus efficace" (Peter H. Spectre - Le doris de Swampscott - Chasse-Marée n° 67) bien qu’il marchât avant tout aux avirons. Ce gréement comportait un mât non haubané avec une grande voile triangulaire munie d’une bôme longue et relevée vers l’arrière et un petit foc amuré sur l’étrave. Il avait une dérive, mais était barré avec un aviron. Ce bateau a eu par la suite une longue carrière comme bateau de plaisance, en particulier sur l’île de Noirmoutier. (CM 67) Dorna – Bateau de pêche de la Galice (Espagne), de 4 à 6 mètres de long, construit avec l'avant pointu et presque vertical, et l'arrière très incliné avec une amorce de tableau. La quille ne mesure que 1.47 mètres, ce qui donne une idée de l'inclinaison de la partie arrière. Il est propulsé à l'aviron ou à voiles. Dans ce dernier cas, il y a un petit mât à pible avec une courte vergue sur laquelle est fixée la partie supérieure (étroite) de la voile trapézoïdale. La drisse fait fonction d'étai et au près on place un espar partant du bord au vent qui vient raidir le guidant de la voile à mi hauteur. (Kerchove) dorma (DR) Doua – Embarcation russe construite en chêne au 18e siècle.

Double-chaloupe

- syn. pince (ang.). double chaloupe (DR) - Petit bâtiment de guerre du 18e siècle dans le Ponant. Les double-chaloupe sont généralement pontées et les anglais leur faisaient porter jusqu'à 12 canons, armées en corsaire. Au pays basque, elle était souvent confondue avec la pinasse. (PP14, Vial de Clairebois,Aubin, Savérien)

Double-felouque

– Nom parfois donné autrefois aux grands felouques. (Jal)

Dow

- Nom donné au 19e siècle par Bonnefoux dans son dictionnaire au baggala arabe sur la côte de Malabar. Il faut remarquer que les anglais appellent "dhow" tous les boutres arabes et peut-être y-a-t'il eu confusion chez Bonnefoux (confusion aussi fréquente dans nos médias en ce début de 21e siècle).

Down-easter – syn. Maine down easter

Down Easter - Nom donné aux derniers trois ou quatre-mâts construits dans le sud-est des Etats-Unis à la fin du 19e siècle. Ces bateaux sont dérivés des clippers, mais ont un aspect plus lourd que les élégants clippers. Ils permettaient d'emporter 50% de marchandises en plus que ces deniers à longueur égale. La manœuvre des voiles était plus aisée car la grande surface des voiles des clippers avait systématiquement été divisée par deux. Il en résultait une économie notable d'hommes d'équipage réduits à 30 ou 40 voire 18 dans les cas extrêmes. Ils étaient conçus à l'origine pour le passage du Horn, puis se sont spécialisés dans le transport des pondéreux. Leurs dimensions moyennes sont de 60 mètres de long pour une largeur de 12 mètres. Ils jaugent 1.600 tx en moyenne. Le dernier down easter sera l'Aryan, lancé en 1893. Il jaugeait 2.214 tx. (Buisson, Kerchove, Pensicola Marine Mseum)

Dragon

- Petit navire à voiles du début du 17e siècle, existant probablement au 16e siècle dont on sait seulement qu'il était un vaisseau "rond" à voiles, utilisé dans la Royale. (Jal)

Dragou

- Bateau des Côtes d'Armor, spécialisé dans la pêche à la drague (d'où son nom). Il est gréé avec deux mâts. Celui d'avant, très avancé, porte une voile au tiers et un foc sur bout-dehors pratiquement horizontal. Le mât principal, disposé au milieu, incliné sur l'arrière, reçoit une voile au tiers et un hunier sur vergue. (CM67, Duron) dragou (Alain Clouet)

Drai

- var. dsai - Canot des tribus Olltscha et Goldi du bas fleuve Amour (Russie). Ses dimensions moyennes sont de 6 mètres de long pour 1,60 mètre de large avec un creux de 30 centimètres. Il possède des membrures. (Brindley, Kerchove)

Drakkar

étym. du scandinave "drake", dragon (le dragon était sculpté comme emblème sur leurs proues), "drakar" étant le pluriel de "drake". – syn. drakar (ang.) ; drake (suéd.). - Bateau à rames et voile carrée utilisé par les Vikings. Ce bateau a beaucoup évolué au cours des siècles. Il atteindra sa forme optimale au 9e siècle et permettra aux pirates normands de remonter la Seine. La coque est construite à clins et les bordages rivés aux membrures par des chevilles de bois. Les jointures sont bourrées de corde. La quille se prolonge vers l'avant par une proue pouvant dépasser le pont de cinq mètres en hauteur. Le gouvernail est fait d'un aviron latéral de trois mètres de long. Le mât mesure vingt mètres de haut et porte une voile carrée de 100 m² avec, souvent, des rayures rouges ou bleues. Au près, cette voile est tenue avec une livarde. En l'absence de vent, les drakkars sont propulsés à la rame. Ils comptent de 6 à 26 bancs de nages. Ses dimensions moyennes sont de 22 à 24 mètres de long pour une largeur de 5 mètres et un tirant d'eau de 1,10 mètres. Il déplaçaient alors 23 tonnes. Les drakkars existaient en différentes variantes - pour le commerce - le kaupskip (drakkar de cabotage) - le shuta (petit nevire de brasse) - le eptirbâtr (canot) - le karfi - le knorr (desiné à la haute mer) - pour la guerre (herskip) - le snekkia (20 bancs de nage) - le skeiô, petit drakkar de combat de 13 bancs - le bätr, petite barque montée à clins, utilisée aussi pour le commerce. Elle peut avoir jusqu'à quatre de 10 à 12 rameurs. Les norvégiens l'utilisaient encore au 19e siècle. dans les textes En 1880, un drakkar fut découvert dans un tertre funéraire à Gokstad (Norvège), à l'entrée de la baie de Christiania. Suivant la coutume, le chef avait été enterré à bord. La description de ce drakar, qui est presque entièrement conservé, a été faite par Nicolaysen, président de la Société des Antiquités norvégiennes (6). Long de 23m environ, large de 5m10, et profond de 1m50 à 1m75, ce drakar possède un seul mât qui s'abaissait à volonté et supportait une voile carrée munie de ris et d'écoutes. Non ponté et mû par 32 hommes (16 de chaque côté) maniant chacun une rame de plus de 5m de longueur, il avait le bordage en bois de chêne, puis la poupe et la proue fortement relevées. Une rangée de 32 boucliers ronds, de 0m94 de diamètre, placés autour du navire, formait un rempart pour les combattants. (Anthiaume) (Buisson, Jal, Anthiaume)

Dreever - Harenguier du comté de Kinsale (Irlande). (Kerchove)

Drivkvase

- Bateau de petit fond danois, utilisé dans les pêcheries d'anguilles de Little Bet, de forme semblable au quase. Il a une étrave courbe, un bouchain arrondi, un pont bas sur l'eau, des lignes pleines à l'avant et à l'arrière. Les extrémités sont pontées et les flancs sont munis de larges fargues. Il porte deux mâts, l'un sur le tiers avant du navire, l'autre sur l'arrière, et un bout-dehors. On trouve une voile aurique à l'avant et une voile au tiers à l'arrière, bordée grâce à un espar débordant qui sert aussi à tenir une fune du filet de dragage. Il a une dérive relevable avec des chaînes attachées au mât principal. Ses dimensions moyennes sont de 8 mètres de long pour 3 mètres de large avec un creux de 1 mètre.

(Kerchove)

Drogher

- Sorte de barge de mer à voile de l'île Trinidad utilisée pour le cabotage local entre Trinidad et les ports vénézuéliens, avec trois ou quatre hommes d'équipage. Leur taille peut atteindre les 20 mètres. Il n'est ponté que sur l'avant. Il porte un mât avec une sorte voile au tiers.

(Kerchove)

Drogueur étym. (1525), du flamand "droogen", sécher.

- Bateau utilisé pour la pêche au hareng. Il séchait aussi le hareng à bord pour en faire du hareng saur. (Jal)

Dromeda

– Nom d'un petit bateau que l'on retrouve au 5e siècle et qui était présenté comme une variante du lembus. (Jal) Dromon étym. du grec "dromôn", coureur. – syn. dromone, dromant (16e s.) ; chélandion (Byzance) ; adromounon (arabe). dromon (A Clouet) 1. Au 5e siècle avant JC, le dromon était une galère à trois mâts du delta du Pô, embarquant jusqu'à 250 rameurs sur une rangée de rames avec un château arrière et un gaillard d'avant portant un éperon. Le gouvernail était fait d'une paire d'avirons. Il possédait en plus une deuxième rangée de rames factices ! Les ouziakos et les pamphiles étaient des dromons de petite taille. 2. Vaisseau méditerranéen du Moyen Age, naviguant avec un mât portant une voile carrée ou à antenne et deux rangs d'avirons, ce qui en faisait un navire hybride entre la galère et la nef. La première mention écrite d'un dromon équipé d'un mât auxiliaire, remonte à la seconde moitié du 10e siècle dans un livre de Basile de Parakoïmomène. Au 12e siècle, le poète Galfrid de Winesalf décrit de grands dromons à trois mâts. En fait plusieurs tailles de dromons ont subsisté à la même époque. 3. Selon Labraque-Bordenave, c'était en fait le nom générique de ce que l'on appellera la galère à partir du 14e siècle. Il regrouperait des bateaux assez similaires comme le chélande, le chélande huissier, la galée et le pamphile, mais aussi des bateaux plus petits comme la ramberge, la pinasse, la galiote, le brigantin, la frégate, la felouque, le saëtte, l'esquif et la gondole. Selon Nicot (1606), le dromon existait au contraire encore à la fin du 16e siècle sous le nom de dromant. (Cleirac, 1639). JAL4, Gruss, Duron, Noël, Buisson, MM 1-3, Planhol)

Drontheim

- syn. Donegal yawl, Greencastle yawl, Lough Foyle yawl, Norway yawl, Skerries yawl – étym. de la ville norvégienne Trondheim, d'où il provient. drontheim - Yawl pointu de la côte de Donegal (Nord Irlande) (dimensions moyennes : L : 8,20 m, B : 2,40 m, C : 0,90 m).. Ils portent de un à trois mâts avec des gréements de sloop ou avec un mât avec une voile au tiers ou encore à livarde, et un foc. Ils sont aussi propulsés à la rame. (Kerchove, Bethel, Ramsey)

Duggah - Bateau fluvial du Haut-Indus de Mithun et Attok (Pakistan). (MM11-2)

Dulconc - Vaisseau du 16e de moins de 300 tx cité par Cleirac .

Dunda- syn. dundi.

- Bateau à fond plat de l'Indus, de 5 à 7 tonnes, gréé avec un mât à voile carrée. (Kerchove)

Dundee

n.m.- orth. dundée. - syn. cotre à tape-cul, yawl, dandy, cotre-dandy ; yawl (ang.). - C'est un cotre équipé d'un tape-cul (ou une voile au tiers sur les petits yawls anglais). On trouvait ce type de bateau de pêche de 50 à 60tx en Manche, Flandres (dandy d'Ostende), Bretagne (dundée langoustier de Camaret) et en Vendée jusqu'à la fin des années 40. Ainsi le dundee crevettier à moteur auxiliaire flamand “Christ-Roi”, construit en 1942 à Fécamp, qui avait les dimensions suivantes : 9,50 mètres de long pour 3,50 mètres, portait 120 m² de voiles et jaugeait 9,9tx. En fait, il y a très peu de différence entre un dundee, un cotre à tapecul et un yawl. (Buisson, CM46) dundee (A. Clouet) Dungiyah - voir Dangi.
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