- L'échaude est un bateau à fond plat, chargeant de 30 à 40 tonnes, navigant sur la Risle du 13e siècle jusqu'au début du 19e siècle. Elle disparaît avec la création des routes dans la vallée de la Risle (Normandie). La Risle avait été surnommée "la rivière aux échaudes". (Berna, Duron)
Eight-man boat
- Bateau de pêche des îles Faroë, construit à clins avec un mât dont l'emplanture est déplaçable en fonction de l'allure (au milieu du bateau au près, sur l'avant par fort vent). Comme son nom l'indique il est armé par huit hommes. Ses dimensions moyennes sont de 9 mètres de long pour 2,20 mètres de large avec un creux de 1,30 mètre. (Kerchove)
Eikasère - Galère du début du 3e siècle à 20 rangs de rameurs.
Eikerisseren
Caboteur côtier turc à un mât avec voile à baleston, voile de misaine carrée et deux voiles d'avant. La grand-voile a deux rangées de ris. (Kerchove, turkishculture.org )
E-kuo
- Pirogue à rames et balancier de l'île Nauru (Micronésie). La coque est construite à partir d'une quille d'où sont posées des virures, enfermées à leurs extrémités par deux pièces. Ses dimensions moyennes sont de 6 mètres de long pour 0,70 mètres de large avec un creux de 40 centimètres. (Kerchove)
Eloa – syn. enana, eapoie.
- Pirogue monoxyle à double balancier de l'île d'Engano (ouest de Sumatra). Une fargue rehausse les flancs. Les
extrémités sont sculptées. (Kerchove)
Embun - Pirogue monoxyle à balancier sans fargue de la côte de le Nouvelle Irlande (archipel des Bismarck).
(Kerchove)
Emspünte
- Bateau hollandais à fond plat se relevant vers l'avant et rejoint le pont pour former une plateforme qui permet d'embarquer un cheval de halage à bord. (PP12)
Endrol
– Nom générique des pirogues monoxyles à balancier des îles Amirauté (archipel des Bismarck). Les plus petites ont des flancs arrondis, les plus grandes ont une ou deux virures brise-lames. Une plate-forme déborde de chaque côté de la coque (dimensions moyennes : LHT: 13 m, B: 0,45 m, C: 0,40 m). Il y a un mât (deux sur les plus grandes pirogues) avec une voile rectangulaire tenue obliquement avec deux espars. (Kerchove)
Ermafrodito - Evolution du pièlego italien dont le mât de misaine porte un phare carré, le grand mât gardant une voile au tiers. (CM64)
Escaffe - var. scafe.
- Navire long, français, probablement d'origine nordique. En Bretagne au 15e siècle, les escaffes pouvaient atteindre 20 tx et avaient vraisemblablement un mât à voile carrée. (PP17, Trousseboeuf, Beaurepaire)
Escool - étym. de l'anglais "schooner", prononcé par les arabes.
1. Nom donné à la goélette par les arabes.2.Boutre koweïtien à proue ressemblant à nos clippers occidentaux.(Buisson)
Escorchapin - orth. scorpionne, escorpion.
1. Bateau anglais connu au 16e siècle, mais mal décrit. On sait seulement que c'était un navire à voiles de grande capacité. Il pourrait être confondu avec le crompster aussi mal défini. (MM54-1)2.Ducéré le décrit au contraire comme un bateau basque de la même époque, aussi mal défini, et armé de petites pièces de canons.
Escuna - var. cutter di Maranhao (Brésil).
escuna (DR)
Escorpion - étym. (1495). - Probablement nom français du scorciapino italien. (Jal)
Esneke
– n.f. – étym. (1157). - orth. esnèque – Navire scandinave aux extrémités arrondies, des 12e et 13e siècles, à voiles et à rames, héritier du snekkar, pouvant atteindre 20 bancs de rameurs. (Jal)dans les textes- "Quand Guillaume le Conquérant songea à envahir l'Angleterre, en 1066, il emmena avec lui au moins 900 vaisseaux; mais ces vaisseaux ronds ou à voiles n'étaient que de grandes barques munies d'un seul mât et pour la plupart non pontées. Ces nefs, d'après la fameuse tapisserie de Bayeux, étaient des esnèques. Comme l'indique son nom, l'esnèque dérivait du snekkar des pirates normands. C'est un navire à rames et à voiles. Selon l'historien islandais Snorro (1), certaines esnèques avaient 20 bancs de rameurs. La poupe et la proue étaient rondes, si l'on en croit un passage de Conrad de Lichtman (ann. 1177) et un autre de Jacques de Vitry (2) qui reproduit l'affirmation de Conrad. (Anthiaume)
Esquif - étym. Du vieux français "squif" (1549) ; de l'italien "schifo".
- Embarcation frêle ; en général, une annexe, dès l'Antiquité. (Dassié, Nicot, Valturio)
Etadier
– étym. de "étale" ou "étade", le nom du filet à harengs utilisé par ces bateaux – syn. étalier.- Canot ponté à tableau, de la baie de la Somme, gréé en bourcet-malet (dimensions moyennes : LHT: 7 à 9 m, B: 3,50 m, C: 1,50 m). Utilisé à l'origine pour la pêche, il s'est progressivement adapté à la promenade des touristes à la veille de la Seconde Guerre mondiale tout en adoptant le moteur. (CM46, Buisson, Kerchove)
Etéa
– Très petite pirogue monoxyle à balancier de San Cristobal (îles Salomon) dont le balancier est fait d'une simple branche de palmier dénudé de ses feuilles (dimensions moyennes : LHT: 4,30 m, B: 0,60 m). (Kerchove)
Ewer – orth. ever.
– Caboteur ou chalutier de l'estuaire de l'Elbe, généralement équipé d'un vivier. La
coque est à fond plat, avec une légère tonture sur l'avant, un arrière carré à
gouvernail extérieur. Il a des dérives latérales. On trouve trois focs amurés sur un
bout-dehors, une voile aurique bômée un flèche et une petite voile d'artimon.
Ce bateau est gréé en ketch , fait en moyenne 40 à 60 tx, bien qu'on en trouve dans
un éventail de 6 à 98 tx, car il y de nombreuses variantes. Citons par exemple l'ewer
de Finkenwärdes (Basse Elbe), bateau de pêche à vivier éteint vers 1910, qui était
construit à bouchains vifs avec une dérive sabre. Duron, dans son ouvrage, parle de
voile au tiers ou de voile à livarde ou même de gréement en dundee.
(Kerchove, Buisson, PP13)ewer (DR)dans les textes- "Espèce de galéasse originaire de l'Elbe, excellente pour le petit cabotage, et d'une forme très gracieuse" (BV, 1845)
Ewer galeass
– Petit caboteur similaire à l'ewer, mais plus marin. Les voiles d'avant comprennent une voile carrée volante et un foc en l'air. Il fait de 40 à 95 tx. (Kerchove, Buisson)
Ewerkahn
– syn. besahn-ewer. - Bateau de mer gréé en ketch, de dessin similaire à l'ewer, mais ayant la même disposition de cales que le kahn. Il a un tonnage de 44 à 55 tx (dimensions moyennes : LHT: 19 m, B: 6 m, C: 2,20 m). (Kerchove, Buisson)
Voiliers de travail - Alain Clouet (c.) tous droits réservés 2016-2024 - contact : dossiersmarine@free.fr