Bac de petite dimension, nacelle déjà mentionné en 1538 par Estienne. Ce terme est utilisé par les mariniers pour désigner le canot de
service. (Sizaire, Buisson)
2.
syn. bache. - On désigne aussi de ce nom une barque fluviale à rames pour la pêche à la ligne. La coque est à fond plat avec un petit vivier au
milieu. Il n’y a pas d’étrave mais une levée du fond plat. Elle mesure de 4 à 8 mètres de long.
dans les textes : "Baches ou Bachots, petits bateaux dont on se sert à Lyon pour passer la Saône"
(Chevigny, 1752).
Bacop - var. bacove - n.m - syn. escute (pour les petites tailles) -
Ce bateau est une évolution de scute. Il transporte des produits maraîchers sur l'Aâ dans le Nord, Il
est pointu aux deux extrémités jusqu'à l'introduction d'un petit tableau arrière pour accueillir le
moteur hors-bord. Au 19e siècle, le bacop avait un mât sur l'avant avec voile au tiers. (Duron,
Buisson, Babel, Baudouin)
bacop
Badra – syn. partara. - Pirogue monoxyle à double balancier australienne du fleuve Batavia (golfe
de Carpentaria). (Kerchove)
Baganda canoe
- Pirogue monoxyle aux extrémités arrondies, surélevée par une ou deux rangées de fargues latérales du Lac Victoria (Afrique de l'Est), avec une
fausse étrave renversée. (MM19-2)
Baghla
- n.m. - étym. de l'arabe "bahl", la mule. – orth. baggala, bugala,baggalah, bagalá (Gujerat - Inde).
Boutre arabe originaire de Mascate à deux mâts, de gros tonnage dont le dessin a
été influencé par les vaisseaux portugais du 18e siècle. Il en résulte un important
tableau de poupe avec beaucoup de sculptures décoratives et des fenêtres.
Le baggala peut porter de 150 à 500 tonnes, avec des dimensions allant de 30 à 50
mètres de long (pour une largeur de 7 à 11.50 mètres et un creux de 4 à 6.25
mètres). Le baggala n'est généralement pas ponté, sauf aux extrémités. La proue est
basse et très inclinée, contrairement à l'arrière surélevé par la présence d'un
château.
On le gouverne par l'intermédiaire de palans reliés par des chaînes au tambour
d'une roue. Évidement, comme sur tous les boutres, le gouvernail est amovible
malgré sa taille imposante. On le rencontre en Mer Rouge, dans la Golfe Persique
sur la côte Sud de l'Arabie et les côtes ouest de l'Inde.
Baghla - plan de l'amiral Pâris -1838
L'avant qui occupe 1/4 de la longueur du navire, est occupé par plusieurs étages où sont logés les esclaves et les mousses. Un étage est occupé par la cuisine où bout le kicher (thé ?) en permanence dans une bassine de cuivre.Le centre du navire, non ponté répétons-le, recueille les marchandises empilées les unes sur les autres sans véritable arrimage. Des madriers sont placés sur les marchandises pour mettre le passage des hommes de l'avant à l'arrière. L'arrière est occupé par l'état-major de navire.Selon Pâris, le bordage est protégé par un mélange d'huile de coco et de damar (résine locale) que l'on nomme galgal. A cette première protection est rajoutée un placage de plaches fines de 3 mm elle aussi enduite de galgal qui va être changée tous les ans, de manière à empêcher le bordage d'être attaqué par les vers.(Buisson, MM11-2, Bonnefoux, Clouet, Kerchove, Nougarède, Pardessus)
Bago - Voilier indonésien. (Kerchove)
Bagou-minou - Chaloupe sablière draguant le sable coquiller (le maerl) sur les côtes nord du goulet de Brest, autour du phare du Minou. (CM18)
– Semblable au baydarque russe par la construction (peau sur membrures en os ou en bois), il a cependant été classé dans une catégorie distincte
dès 1577 par l'anglais Frobisher dans son ouvrage "The three voyages of Martin Frobisher". Il est plus grand que le baydarque . C'est un vrai bateau
non ponté, avec parfois des avirons au lieu de pagaies, et même un gouvernail. Il était conçu normalement pour le transport et non la chasse.
C'est le correspondant des umiaks, les "bateaux de femme" des esquimaux américains. D'autres baidars ont été décrites sur les îles de Bering, du
fleuve St Laurent, des Chukchees ou sur la péninsule du Kamschatkan.
note : en russe d'ailleurs, baidarka est un diminutif de baidar (petit baidar).
(Corre, CM24, Brindley)
Baideko – Lanche sardinière basque citée dans des ordonnances royales de 1353. (Monde des Basques)
Baille – étym. de « baglia », baquet.
– Mot péjoratif pour désigner un bateau vieux et mal entretenu. La Baille est aussi le surnom donné au “Borda”, vaisseau-école de l’Ecole Navale,
puis à l’école elle-même par ses élèves.
Bajak
- Bateau utilisé à Bornéo, Sumatra et dans les Célèbes. Il a deux mâts gréés au tiers, sa longueur étant en
moyenne 12 mètres. Une sorte de grande dunette est placée en porte-à-faux sur l'arrière de la coque. (Blackburn)
bajak
Bajara
- étym. mot d'origine bengali. – var. bajra (hindi) ;bazaras (fr.) ; budgerow (ang.).
- Lourde embarcation à passagers et de plaisance à fond plat, ventrue, utilisée sur le Gange (surtout avant l’arrivée du chemin de fer), naviguant à la
voile et à l'aviron.
Bajara (Solvyns, 1799)
Bajara à la fin du 19e siècle)
Cette embarcation de Bénarès, est en fait un house-boat avec une structure fixe en bois rapportée sur la coque. Ses dimensions (L : 8 à 18 m, B : 2.50 à 5 m, TE : 30 à 70 cm) lui pemettent d'emporter de 50 à 120 passagers. La coque elle-même est pontée à l'avant et à l'arrière. Conçue en bois, comme le structure, elles est doublée en tôle dans le but de la renforcer. Ces bateaux ont commencés à être motorisés au début des années 2000 avec de petits moteurs de 10 à 18 cv.
Son gréement comporte un mât avec mât de hune et deux grandes voiles carrées. Quand elles ne sont pas utilisées, ces grosses voiles sont
systématiquement débarquées. Les bajaras de Calcutta ont deux ou trois cabines à l'arrière avec un pont léger au-dessus.
(Wuillaumez, Bonnefoux, Jal, Martinez)
Baka waga - Pirogue monoxyle à balancier de l'île Aniwa (Nouvelles Hébrides). Elle a une petite superstructure en forme de boite cousue.
- Petite tartane aux extrémités pointues, portant un mât très incliné sur l'avant et un long bout-dehors.
L'arrière se termine par un gouvernail à la mèche incurvée pour épouser la forme de l'étambot, qui passe au
travers de la voûte ajourée à cet effet. La partie basse du gouvernail dépasse de plus d'un mètre cinquante
la quille, ce qui oblige à le relever lors de l'entrée au port.
Elle portait une voile latine et un foc amuré sur l’étrave, hissé seulement aux allures portantes. Elle était
aussi manoeuvrée par une vingtaine d'avirons. Ce bateau était utilisé pour la pêche en bœuf, puis à partir de
la fin du 19e siècle, pour le cabotage.
Ses dimensions augmentèrent en conséquence. Les dimensions d'origine des balancelles étaient en moyenne de 12 x 4,20 x 0,70 mètres. On
retrouve la balancelle des côtes espagnoles jusqu'en Sicile avec des dimensions très variables (de 10 à 20 mètres de long). Les catalans français
avaient tendance à appeler toutes les tartanes, des balancelles.
(Kerchove, Buisson, Duron, Bonnefoux)
Balancier - Surnom des bateaux-feux du Pas-de-Calais et de la mer du Nord. (Gruss)
Balandra
1. Pirogue monoxyle à double balancier avec des fargues en planches, de la mer de Visaya
(Philippines). Elle a un mât gréé en livarde et bômé et un foc amuré sur l'étrave.
2. Bateau faisant le trafic entre les îles Lobos et le Pérou. La coque est pontée avec un arrière à
tableau (dimensions moyennes : LHT: 9 m, B: 3 m, C: 1,50 m. pour un port de 10 à 14 tonnes). Le
gréement aurique est agrémenté de deux focs.
3; Petit navire de guerre portugais. - cf. bélandre.
4. syn. de barque longue en Espagne. Balandra de Solcum (DR)
(Gruss)
Balandre - n.f. - Petit bâtiment français à mâts et à voiles d’environ 80 tonneaux. (Vosgien, Dict. géogr, 1789.
Balandrita - Petit balandra péruvien de Pascamayo, gréé en sloop. (Kerchove)
Balaner - Navire levantin de transport à voiles du 15e siècle portant 100 à 500 botes (1 bote = 560 litres) (Macaire)
Balanghais
- Nom des bateaux importés autrefois par les malais des Philippines, avant l'arrivée
des espagnols. Ce nom a donné le nom de barangays aux pirogues actuelles.
(Aguilar)
Balaou
- Goélette à voile aurique des Antilles et du sud des Etats-Unis, de 25 à 30 mètres. La
mâture est généralement plus haute que sur les goélettes européennes, et
légèrement inclinée sur l’arrière. Le grand mât est surmonté de un ou deux huniers
alors que l’artimon supporte un flèche. Les grandes voiles sont très généreuses.
(Bonnefoux, Duron)Blaou (A. Clouet)
Baldheader
– Grand clipper anglais à avant plat des années 1890. Ce gain de tonnage se faisait au détriment de la vitesse.
Baldie – syn. Newhaven yawl, skiff (dans le Banffshire). - étym. contraction de "Garibaldi", nom sous lequel il était connu à l'origine dans le comté
d'Aberdeen.
- Harenguier construit dans le Moray Firth (Ecosse) de 7 à 27 mètres de long. La coque est construite à clins avec les extrémités presque verticales,
et pontée sur l'avant. On trouve une voile au tiers avec quatre rangées de ris sur un mât très avancé. Les plus gros baldies ont un foc et une misaine
au tiers. Les plus récents sont motorisés, ils ont remplacé les zulus et autres fifies. (Blackburn)
Baleeira - - Baleinière brésilienne de la côte sud du Brésil sur l'île de Santa Catrine. La coque est ronde et construite à clins, pointue aux deux extrémités. Elle a été introduite par les tribus azoriennes il y plusieurs siècles. Elle n'est plus construite.
Baleinier – syn. whaler (ang.) ; ballenfer (v. fr.) - étym. de "balenghier" (Froissart, 14e s.)
1.
Navire équipé pour la pêche de la baleine. Cette pêche se pratique depuis le 9e siècle. Elle
était alors l'apanage des basques et des norvégiens. Le nom de baleinier est plus attaché à la
notion de fonction qu'à la typologie du bateau. Selon les époques, sa forme a beaucoup varié.
Au 13e siècle, le baleinier basque est une mince yole chassant la baleine sous les falaises de
Hendaye.
2.
Au 15e siècle le baleinier n'a rien à voir avec la baleine. Il porte en moyenne 40 à 60 tx, et
certains atteignent 140 tx (Marchegay, 1875). Il semble plus souvent armé en guerre qu'au
commerce. C'est un navire long et bas sur l'eau . Il est alors classé avec les galères qu'il
supplante en Gascogne du fait de sa voilure carrée plus grande et de meilleure qualité. Robert
Chevet note que déjà au 14e siècle, les baleiniers sont utilisés pour la défense de la ville de
Bordeaux ; ils sont d'ailleurs propriété de la ville. On ignore à vrai dire l'origine de ce bateau car
on le retrouve du Portugal àl'Ecosse.
3. Au 19e siècle, c’est un trois-mâts barque ou carré (ou même brick ou goélette), qui embarque
jusqu’à sept baleinières qui vont chasser la baleine. Au début du 20e siècle, le harpon à main
est remplacé par un canon porté par des chasseurs travaillant avec des navires-usines.
(Bernard, Duron)Baleinier américain Sunbeam en 1836 (DR)
dans les textes
- "Le baleinier (ballenier, balennier), d'après deux passages de Froissart, était en 1338 un
bâtiment léger, « courseur », employé par les écumeurs de mer « pour trouver les adventures
». Dans les flottes du XIVe et du XVe siècle, il apparaît comme petit navire faisant la course.
Rond aux deux extrémités, le baleinier avait l'arrière à peu près semblable à l'avant, une large
assiette et le fond presque plat. Sa proue était plus grosse et plus ronde que celle de la nef, à
laquelle cependant il était inférieur. Au XVe siècle, c'était encore un bâtiment armé pour la
piraterie". (Anthiaume)
Baleinière – syn. whale boat (ang.)
Baleinière
1.
Embarcation à rames de 6 à 7 m de long à voiles ou à moteur, embarquée
sur un navire comme embarcation de service. La marine anglaise commença à
les utiliser au début du 19e siècle.
2.
Autrefois petite embarcation des baleiniers servant à approcher la baleine
(on l'appelait aussi pirogue). Elle était pointue aux deux bouts.
(Duron, Sizaire, Mariime 03)dans les textes- " ... voici les proportions : longueur, 25 à 26 pieds (8,12 m) ; largeur, 4 pi. 10 po (1.57 m ); creux sous tote , 10 po. (0.27 m). Les plats-bords, quille, étambot, étrave et membres de ces embarcations sont en bon chêne; les bordages en cèdre blanc, de cinq lignes d'épaisseur; les deux bordages supérieurs de six lignes; tout l'accastillage, serrage, etc., en sap. Chaque Baleinière est armée de cinq avirons de nage et d'un aviron servant de gouvernail; ce dernier, qu'on appelle aviron de queue, a de 21 à 22 pieds (7,14 m - 7,47 m) ; celui du harponneur et celui du novice ont 16 pieds (5,19 m) ; le grand aviron a 17 pieds (5,15 m); celui de la baille et l'autre, 16 pieds (5,19 m). La baille dont il vient d'être parlé est faite pour recevoir les lignes des harpons et des lances; elle est placée entre les deux bancs ou totes de l'arrière. Outre ses avirons, la Baleinière a six pagayes en sap, dont les pales sont larges et minces sur les deux côtés. Un mât et une voile à la livarde entrent dans le gréement de la Baleinière. L'équipage de cette pirogue est composé de six hommes : un chef d'embarcation, qui commande et gouverne avec l'aviron à queue; un harponneur, dont la place est à l'avant, et dont la fonction consiste à lancer le harpon à la baleine; un novice, qui est le servant des autres hommes; trois canotiers. Le harponneur a soin de la pirogue; il est aidé dans ses fonctions par le mousse ou novice. il est le second de l'équipage, après l'officier, chef de cette embarcation”. (A. Jal, 1848)
Balelang – Chaloupe indonésienne du 18e ressemblant au djalor par sa forme. (Jal)
Balinger – var. Ballinger
- Petit bateau à un mât à voile carrée de l'Europe du Nord au Moyen Age. Il servait de transport et pouvait porter jusqu'à 40 soldats. (Buisson,
(anglais). – Nom donné aux navires de pêche français sur les bancs de
Terre-Neuve jusqu'à la fin du 19e siècle. (Bonnefoux)
dans les textes : - "un banqué se dit d'un navire qui va pêcher de la morue
sur le grand Banc" (Desroches, 1687).
Banting
- Pirogue de l'état de Johore (Malaisie). La coque d'environ 9 mètres est taillée de manière à avoir une quille et
un avant à guibre. Elle a deux mâts avec des voiles au tiers et un foc amarré à un petit bout-dehors.
bantig
Baochuan – orth. baojian. – étym. du chinois « bao »,trésor, et « chuan », bateau.
- Nom chinois des fabuleux « bateaux trésors », très grands navires utilisés par l’empire chinois à la fin du
Moyen Age. On parlait de 140 mètres de long pour les plus grands. Ils pouvaient porter jusqu’à neuf mâts. Le
grand voyageur arabe Ibn Battuta (mi-14e siècle) avait dénombré un millier de personnes à bord de ces navires
qu’il appelait des gonoûk (pluriel de jonc). En dessous de cette catégorie il avait recensé deux catégories plus
petites : la moyenne appelée zaou, et la petite appelée cacam. (NEP223)
Baqarah – var. baggarah, baqaara.
- Boutre ressemblant au bedan avec une étrave beaucoup plus inclinée. L'antenne est plus longue que la
coque. La coque mesure 10 à 13 m de long pour une largeur de 5 à 5.50 m. Son tirant d'eau est très faible.
On trouve cinq bancs de nage. La quille est allongée pour recevoir l'étambot avec son immense gouvernail..
Ce navire du Golfe Persique a disparu à la fin du du 20e siècle.
(Buisson, Hawkins)baqarah (A. Cherini)
Baquet
- Chaland à dérive latérale, des canaux flamands, pouvant atteindre une vingtaine de mètres pour 1,80 à
2,60 mètres de large, avec un creux de 1,80 mètre. Il avait trois modes
de propulsion : par halage, par remorquage ou même sous voile (une
voile à corne). Ces baquets, construits en bois puis en fer et même en ciment pendant le première Guerre
Mondiale,portaient environ 70 tonnes. On en construisait encore à Charleroi en 1907.
(Berna, CM43, Duron, Babel)Baquet de Charleroi baquet de Charleroi en 1900- Bateau ressemblant au tjak hollandais. Conçu pour le Canal du Centre belge, il mesure 19.50 m pour 2.60 m de large et peut porter 70 tonnes. (Babel)
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