- Nom générique des navires de cabotage malais, dont les caractéristiques principales sont, d'après Bonnefoux et Pâris "un grand bau situé presque
au milieu, des fonds plats avec des extrémités fines et symétriques, la quille courte et faisant suite, par sa courbure, à l'étrave et à l'étambot qui se
relèvent en longues tiges." Ils ont parfois un balancier double. Ce bateau marche soit avec des avirons (une à deux rangées), soit à la voile. Il porte à
cet effet souvent des mâts triples : les deux parties arrières forment une sorte de chèvre qui pivote autour d'un axe supporté par des montants
semblables à ceux d'un guindeau, la troisième, plus oblique, s'étend vers l'avant en guise d'étai, et s'introduit dans un trou où elle est maintenue
par une clef qui, lorsqu'on l'enlève, permet à tout le système de s'abattre sur l'arrière. Parfois, cette troisième pièce est surmontée d'un long mât
de hune à flèche, sur lequel on grée des voiles carrées et l'on établit alors un beaupré avec des focs.
(Buisson, Duron, Bonnefoux, CM24)
Corsaire – syn. privateer (ang.). - étym. du vieux provençal "corsari", de l'italien "corsaro", du latin "cursus", course.
– Nom donné aux navires marchands armés, et pourvus d'une lettre de marque.
Corvette
– n.f. – étym. Du français "corve" (16e) ; du vieux français "corvof" (1476) ;
du moyen néerlandais "corver", bateau chasseur ; de "corf", panie. Ou de
"corbe", bateau de pêche des Flandres (1520), puis du moyen néerlandais
""corf"". Ou de ""corbis"", panier, qui va donner ""corbita"", "corbète" et
enfin corvette. - syn. corbeta (port.).
corvette française (Bonnefoux)
1.
Au Moyen Age, navire de charge pour le transport des vivres d'où
l'origine de son nom selon Auguste Jal. Ces navires portaient d'ailleurs
un panier en tête de mât, signe de leur fonction.
2.
Au 16e siècle, cette grosse embarcation sera utilisée pour les
expéditions de découvertes, avant de devenir un bâtiment de guerre
ras, fin, léger et bien voilé, utilisé par les corsaires notamment, qui était
plutôt au 17e siècle un navire de commerce armé de 16 à 500 tx, avant
de devenir un bâtiment de guerre à part entière au 18e siècle de rang
inférieur à la frégate. Elle a d'ailleurs la forme générale d'une frégate,
tout en restant plus grande que le brick.
3.
La corvette de Dunkerque dans les années 1770, est avec le dogre, l'un des deux types de morutiers utilisés en Islande et Terre-Neuve. Mais
ce terme de corvette semble assez générique à cette époque puisque la "Gazette des gazettes" du 15 avril 1777 parle de la ""corvette des
pilotes"" d'Ostende.
4.
Les corvettes de guerre se divisaient en deux classes au 19e siècle. Les corvettes de 1ère classe (appelées encore corvettes avec gaillards)
avaient 28 ou 30 canons et une batterie couverte à gaillards. Elles étaient appelées précédemment frégates. Les corvettes de 2e classe (ou
corvettes sans gaillards) avaient 20 ou 24 canons et seulement une batterie barbette.
(Duron, Bonnefoux, TLF, Jal, Labraque)
Corvette cuirassée
– La première corvette cuirassée fut la “Belliqueuse”, mise sur cale en 1843. C'était une corvette classique à coque bois dont la ceinture était
doublée par un blindage et qui possédait une machine à vapeur. Ce nom sera remplacé par celui de croiseur de 2e classe en 1873, puis cuirassé de
station en 1880. (Bonnefoux)
Corvette de charge
- Nom donné aux grandes flûtes à partir des années 1850. Les corvettes de charge portaient 800 tonneaux environ, et avaient une batterie
couverte de 22 canons. (Bonnefoux)
Corvette de l'amiral
– Nom donné à un bâtiment léger qui se tient habituellement près du vaisseau-amiral pour être prêt à transmettre ou à exécuter ses ordres.
(Bonnefoux)
Corvette d’instruction
- Petit bâtiment destiné à l'instruction des élèves, en eaux côtières.(Bonnefoux)
Corvette-aviso
– syn. light sloop of war, packet sloop of war (ang.). - Grand brick auquel on ajoute un mât dit de barque, en guise de mât d'artimon. La corvette-
aviso portait 16 canons au 19e siècle.(Bonnefoux)
Costeria -- syn. cutter do maranhao.
costeria- Bateau très populaire dans la région de Maranhao dans le nord du Brésil, construit avec membrures et bordé ce qui en fait bateau très solide. Il possède une quille, son franc-bord est bas, La structure avant est renforcée pour accueillir le beaupré. Il y a un cockpit pour les passagers.Le mât est incliné vers l'arrière, supportant une grande voile triangulaire bômée et un foc.
Cot - étym. du vieil irlandais "coite", canot monoxyle.
– Ce terme désigne de nos jours en Irlande toute embarcation à fond plat et bouchain. - cf.
herring cot. (MM71-1)
Couajadour - n.m. - var. couajadour bastard - étym. de "couajar", godiller à l'aide du "gouver".
- Embarcation bourletée en chêne (dimensions moyennes : L : 15 à 18 m, B : 3.5 m) portant en moyenne 10 tonnes. Cette embarcation de Haute-Dordogne, pouvait être utilisée en aval comme allège. Il n'y avait aucun sur-élèvement sur l'arrière.(Baudouin)
Couajadour bastard- Identique au couajadour à l'exception de sa taille plus faible (15 mètres environ). (Baudouin)
Coubar
- Mot désignant un vaisseau rond et lourd chez les grecs avant le 5e siècle. Ce mot disparait du 5 au 9 e siècle, puis réapparaît à cette date chez les
bizantins sous les variantes de koumparia ou komparia pour désigner des bateaux arabes et autres étrangers. (Planhol)
- Adaptation du coureau pour la navigation dans l'estuaire de la Gironde, avec un gréement sloop et des techniques de construction issues de la
gabare. Il en diffère par un fond plat légèrement relevé, des flancs très ouverts et une quille longue. (Buisson, Baudouin)
Coureau : cf courau.
Courlis
- Embarcation encore très vivante en Normandie dans les années 1950-70. Le chantier Henri Lugden en construisit plus de deux cent à cette
époque. (Voiles 2/90)
Courpet - syn. gabarot, gabarrot, gabareau
- Embarcation de la Dordogne, en amont d'Argentat, dite "embarcation perdue" car elle ne
servait qu'à la descente de la rivière pour le transport et était sacrifiée à l'arrivée à Bordeaux.
Cette description est probablement très ancienne, car on a encore des courpets en Dordogne
au début du 20e siècle qui apparemment n'ont pas la même destination. Ce courpet récent est
en fait une petite gabare servant notamment d'allège aux plus grandes et aux déplacements
par basses eaux (dimensions moyennes : L : 12 à 15 m, B : 4 à 5 cm, C : 1,20 à 1,50 m). Il porte
un petit mât, très en avant, avec une voile au tiers qui lui sert quand il n'utilise pas de longs
avirons. Selon certains auteurs, le gabarot seait un peu moins long que le courpet.(Gaubert,
CM15, PP13, Duron, Baudouin)
courpet d’Argentat (DR)
Coursier
1.
Barque du Rhône transportant huit chevaux pour le halage des barques de transport. (Baudouin)
2.
Bateau fluvial de la Loire, de la Garonne et de l'Adour au 19e siècle. (PP13)
Coutrillon
- Embarcation garonnaise ayant succédé à la miole au milieu du 19e siècle à La Réole.
Ils jaugeaient en moyenne 80 tx avec un mât avec voile carrée au tiers ou sur vergue.
La coque était relevée sur l'avant et avait un seuil large. Le gouvernail était
énorme.On en recensait aussi à cette époque sur l'Adour. (Buisson, PP13, Duron,
Baudouin)
coutrillon
Cowes ketch– syn. Solent barge.
– Bateau de transport entre Southampton et le Solent, ponté sur les deux tiers de sa
longueur. Il a un gréement de ketch sans voile haute sur l'artimon. Il a un bout-dehors
pratiquement horizontal. Les plus récents sont construits en acier et l'arrière pointu a
été remplacé par un tableau vertical. ((Kerchove)
Crabber
– Caseyeur de 5 à 6 mètres de long, très commun sur les
plages de la Cornouaille anglaise. La coque est courte, haute sur l'eau avec une étrave droite, un étambot peu incliné,
portant le gouvernail. Il est à fond plat, lesté avec des pierres. Il a un grand mât avec voile au tiers (autrefois livarde) et
un tapecul. (Duron)
craber (A. Clouet)
Cracatoa (barque de -)- étym. nom donné au 18e siècle à l'île Krakatoa (détroit de la Sonde).
– A mi-chemin entre la barque et la pirogue, ce bateau a des extrémités
courbes et pointues, à peine relevées. Il un balancier double et est ponté. Le mât à pible est planté
vertical et supporte une antenne avec une voile latine bômée qui permet de la ferler par enroulement
sans toucher à l'antenne.
barque de cracatoa (Lescallier)
Craïer – nom suédois. – orth. craïe, craye.
1. Bâtiment de la Baltique du 14e siècle dont nous ne connaissons pas les caractéristiques. 2. Trois mâts de la Baltique de la seconde moitié du 18e siècle, de 70 à 80 pieds de long, portant 50 à 60 tx. Les mâts sont à pible, mais, alors que les mâts d'avant portent voile basse carrée et hunier, l'artimon porte une brigantine. On trouve un très long beaupré oblique portant deux grands focs.3. Petit bateau de pêche et de combat utilisé dans la région de Fécamp au 16e siècle d'après Conflans.(Romme, Buisson, PP17)dans les textes« Regnaut d'Amiens, jadis bourgeois de Dieppe, capitaine au temps des dittes guerres d'un vaissel ou nef qu'on dit Créer, lequel estoit au Roy de France.... ». (charte de 1334, citée par D. Carpentier) « Comme Jehan Bonne, de la ville de Leure, nostre maronnier, eust armé, appareillié et avitaillé un Craier à ses propres coux, frais et despens, appelé la Mahiere, garni de 45 compaignons, pour aller en la mer sur nos ennemis ». (charte de 1336, citée par D. Carpentier) « Saint-Wallery et Fescamp. Grand quantité de Caravelles et crayes, et s'en treuve six cens, sept cens ensemble, et la plus part servent à pescher harenc ». (Antoine de Conflans, 1515)
Cravelsche – étym. de “caravelle”.
– Caravelle construite avec bordé à franc-bord, en Zélande et dans l'Okanda (Hollande), à partir de 1459.
Crevelle
1.
Appellation de la caravelle en vieux français. (Poile)
2.Sorte de bateau de pêche (CNRTL)
Crevettier – Nom générique des bateaux pêchant la crevette.
Croiseur – étym. de "croiser", de "crusal"
1.
Nom d'un petit bateau rapide utilisé par les pirates de la Méditerranée orientale.
2.
Cependant le terme de "croiseur" au temps dela voile était appliqué non à un type de voilier, mais à une fonction. C'était un navire détaché
à une mission particulière mais non à l'escorte d'un convoi ou attaché à une flottille.syn. cruiser (ang.).
3.
Navire de guerre rapide armé de canons dont le nom apparaît à la fin du 19e siècle pour les bateaux en acier et à moteur comme le trois-
mâts mixte l'Iphigénie, bateau-école des aspirants construit en 1881. Le qualificatif sera attribué par la suite à des bâtiments toujours rapides,
mais de plus en plus lourds
4.
Qualification donnée à un bâtiment de guerre faisant une croisière au 19e siècle. Ce terme a été repris dans la plaisance moderne pour
qualifier les voiliers à moteur ou non capables de tenir la mer plusieurs jours.