Voiliers de travail du monde
SA - SC
Sablière - Embarcation pointue et relevée aux deux bouts qui naviguait sur la Garonne au 19e siècle, manœuvrée par des avirons. La sablière pouvait atteindre une quinzaine de mètres de long. Sacada orth. barco de Sacada. – Ce bateau de Péniché (Portugal), ressemble, en plus léger à la caïque. Il a deux mâts à voiles latines. (Kerchove) Sacolève - n.f. – orth. sakouleva, sakolève - syn. brazzera, bouliche - étym. de l’italien"saccoleva". - Voilier ponté, utilisé en Grèce et en Turquie jusqu'au 19e siècle, avec trois mâts à pible avec un arrière relevé. Il fait 8 à 15 mètres de long. Son tonnage moyen était de 26 t et son équipage de 19 h au début du 19e siècle. Le grand mât (très incliné en avant) porte une voile à livarde, un hunier et un perroquet volant. Il porte aussi des focs amurés sur un long bout-dehors et parfois un petit tape-cul posé sur l'étambot. L’étrave est courbe et se termine par une dentelure. Les sacolèves sillonnaient la Méditerranée de Barcelone à la Mer Noire. La marine grecque comptait encore une sacolève, le “Ariadne” dans sa flotte en 1839. sacolève (Amos, NEP212, Delis) Sacramento river salmon boat - Bateau américain proche du Columbia river salmon boat, de plus petite taille (5 à 7 mètres) et gréé avec une voile triangulaire. (Kerchove) Saettia - orth. saêtia – étym. du latin "sagitia". – Navire à voiles latines du 16e siècle, sans rames. Il était utilisé comme corsaire dans le golfe de Gascogne. (Jal, Anthiaume, Ducéré) saettia Saetya étym. de l'ancien catalan. - cf. galiote. Safynah syn. Safinah - Boutre yéménite éteint dans les années 1960. Sagakoa – Embarcation à avirons de San Sébastien (Espagne), ressemblant au batteliku. (CM61p26) Sagena – bateau navigant sur l'Europe atlantique au Moyen Age. (Jal) Sagieta – - orth. sagitia, sagitta 1. - Vaisseau à rames levantin du 15e siècle d'une capacité de 30 à 130 botes (1 bote = 560 litres). (Macaire) 2. - Bateau à voiles et à rames provençal très courant au Moyen-Age. (Murat, Jal). 3. -- Vaisseau à rames levantin du 15e siècle d'une capacité de 30 à 130 botes (1 bote = 560 litres). (Macaire) Sahtouria - Bateau grec de 10 à 15 t utilisé à Hydra dès le début du 18e siècle. Il évoluera par la suite vers le latinadika ou le karavosaite qui se retrouveront jusqu'en Turquie. (MM100-1p46) Saint Ives gig – Canot de pêche, à rames, de grande taille pouvant aussi naviguer à la voile en Cornouailles. La coque, construite à clins, a un avant fin et un petit tableau arrière (dimensions moyennes : LHT: 8,50 m, B: 2,10 m, C: 0,75 m). Le gréement comprend une grande voile au tiers et une voile d'artimon à livarde. (Kerchove) Saint John Wood boat – Chaland à voile de Saint John (Nouveau Brunswick, USA) utilisé le long des côtes du Maine. La coque est presque entièrement faite avec de l'épicéa. Elle a un avant renflé, un arrière à tableau avec un gouvernail externe. La charge était prise en pontée. Le bateau a un gréement de goélette à phares bas avec deux mâts et, parfois, un bout-dehors. Le mât de misaine est emplanté le plus en avant possible. (Kerchove) Saint Thomas canoe – Pirogue à bordage de Saint Thomas (îles Vierges), ayant des extrémités pointues et un arrière de doris. Le fond de la coque est fait d'un tronc d'une pièce, taillé à cet effet (dimensions moyennes : LHT: 5 à 7 m, B: 1 à 1,30 m, C: 0,70 m). Les varangues sont posées sur l'évidement du tronc et servent de support au bordage. Une quille est rajoutée sur le fond. Il est gréé en cat-boat, mais des avirons peuvent être utilisés. (Kerchove) Saintoise - Barque de pêche traditionnelle des Guadeloupéens. Ce canot fait actuellement 5.35 m de long pour 1.80 m de large, porte une grande voile triangulaire et un foc non latté. La bôme est en bambou ou bois local. Il possède une quille sur toute sa longueur de 33 cm de haut au maximum. Saïque - n.f. – syn. saïq, chaïko ; saik (holl.) ; saick, saic (ang.) ; saike (all.). 1. Bateau turc connu dès le 16e siècle (dérivé d'un bateau hongrois selon Bostan), à deux mâts, long d'une vingtaine de mètres aux extrémités rectilignes et inclinées. C'est d'abord un bateau fluvial, utilisé occasionnellement en Mer Noire).Il porte sur le grand-mât, une grand-voile carrée et hunier ou une voile à livarde, et un foc. L'artimon, nettement plus petit, a une voile latine. Enfin, on peut voir parfois une civadière sur le beaupré. Ce serait le nom levantin de la galiote selon Cleirac. 2. Ce type de gréement était très répandu au 18e siècle sur le côte de Malabar. (Bonnefoux, Kerchove, Duron, Boudé, Bostan) dans les textes : - "Sorte de bâtiment grec dont le corsp est fort chargé de bois, qui porte un beaupré, un petit artimon & un grand mât, lequel s'élève avec son mât de hune à une hauteur extraordinaire, étant soutenu par des galhaubans et par un étai, qui répond à la pointe du mât de hune, sur le beaupré. Il n'a ni misaine, ni perroquet ni haubans & son pacfi (basse voile) porte une bonnette maillée. Les turcs s'en servent, soit pour les voyages qu'ils font à Mecque, ou pour le commerce du Levant." (Savérien, 1758). - Presque toutes les pales à deux mâts de la côte Malabare sont gréées en saïque". (Bourdé) Sajka étym. probablement du turc "saïque". - Petit bateau hongrois. (Jal) Sakolève - cf sacolève. Sakouna Boutre de la Mer Rouge semblable au sambouk, éteint depuis la fin de la 2e Guerre Mondiale. Il se caractérisait essentiellement par une partie avant très longue, mais paradoxalement, sans prolongement conséquent de l'étrave. Cette avancée est en fait une fausse guibre faite avec le raboutage de planches au bordé. (Buisson, Clouet) sakouna (A. Clouet) Salamba – Radeau de pêche philippin, avec une sorte de bigue sur l'avant pour hisser le filet qui ressemble à notre carrelet girondin en plus grand (il peut atteindre 150 m² pour une surface de radeau de 40 m²). La bigue supporte un long espar faisant levier, une extrémité tenant le filet, l'autre contenant un panier que l'on charge de pierres pour relever le filet. (Trogneux p145) Salapooriah – Petite allège à voile portant 10 à 15 tonnes avec une étrave légèrement recourbée et un arrière pointu croisant dans le Bosphore. Elle n'a pas de mât, mais simplement un espar sur bâbord qui est tenu dans sa partie basse par une contre-pointe et deux étais. La voile est donc hissée presque à l'horizontal, ce qui permet au bateau de passer sous les ponts. (Kerchove) Sala-sala - n.f. - - var. salah salah. 1. Nom donné aux grabs indiens qui commerçaient avec les îles de la Sonde et des Molluques. Ils portaient deux ou trois mâts. Les plus récents avaient deux mâts et le mât de misaine avait une voile carrée ou de lougre. Le rouf était important, l'avant pointu et bas sur l'eau, l'arrière débordant la forme pointue de la coque. Les dimensions moyennes des trois mâts étaient de : 28 x 4.5 m, avec un creux de 1.25 m), celles des deux mâts : 22 x 3 m avec un creux de 4.60 m. 2. Nom donné par les malais aux gourabes indiens, qui sont gréés à peu près comme les ketchs européens, et qui naviguent dans les détroits de la Sonde et aux îles Molluques. (Bonnefoux) (Greenhill, Piollet) Saleiro – Bateau de pêche de la lagune, de même forme que le bateira, mais plus grand puisqu'il atteint 18 mètres de long. (CM28p74, Duron) Salembarde Sapine d'Auvergne adaptée du chaland. Elle en a la forme rectangulaire, mais l'arrière est à tableau vertical et l'avant relevé en pente douce. Son succès est dû à l'ouverture des mines de charbon au 17e siècle. (Baudoin) Salish canoe syn. chinook canoe. - Pirogue monoxyle à balancier utilisée par les tribus indiennes côtières entre le Puget Sound et le 50e parallèle (USA). On distingue les pirogues familiales qui font de 8 à 12 mètres, des pirogues de voyage qui font de 12 à 22 mètres. Sur les petites unités, la coque est creusée dans un seul tronc, avec un fond plat, un avant à col de cygne et brise-lames. Les extrémités sont rapportées sur ce tronc. (Kerchove) Salisipan - Pirogue monoxyle du sud des Philippines, semblable au panca avec une fargue en feuilles de palmier. Elle est légère et rapide et fut le bateau favori des pirates locaux. (Kerchove) salisipan Salmon boat - cf. Columbia or Sacramento ruver boat et Solway Firth salmon boat. Salmon coble – Bateau de pêche de 5 à 7 mètres, à fond plat, construit à clins avec un arrière à tableau. Il est utilisé dans l'ouest de l'Ecosse pour la pêche au saumon. La coque a un avant bien en formes et des bouchains arrondis. Le franc-bord est bas, particulièrement à l'arrière où il y a un espace ouvert pour stocker les filets. La coque est protégée par une couche de goudron extérieure. On compte 4 avirons et deux bancs de nage. (Kerchove) Salti - Petit bateau de pêche de la région de Calcutta à fond plat. Il en existe différentes versions. (https://rangandatta.wordpress.com) Sambecchino - Petit chébec méditerranéen propulsé à voiles et à rames au 18e siècle. Ils étaient 13 à 21 hommes à bord. (MM100-1 p46) Sambouk - n.m.- étym. du portugais "sambuco" (15e siècle). – syn. sanbuq (arabe), sambook, sambouck, sambuco, sambucho, sanbuq, sambug, zambuco, cambuco, sambuk (ang.) ; صنبوق‎ ; jahazi (Zanzibar) sambouk - Boutre typique de la Mer Rouge et du golfe d'Aden. Ces voiliers ont en général deux mâts inclinés vers l'avant. L'étrave est très inclinée et courbe, l'arrière en tableau l'est aussi. On les retrouvait aussi au milieu du 20e siècle dans le Golfe Persique pour la pêche aux perles avec des houris comme annexes. Ce type de navire a été copié à Zanzibar et son nom swahili est jahazi. On connaît par ailleurs un navire du même nom, à tableau et à étrave courbe, sensiblement plus petit qui sert à la pêche perlière à Bahrain et à Koweït. Il porte dans ce cas généralement deux mâts et est entièrement ponté. (Duron, Buisson, Kerchove, Clouet, Hawkins, MM28_1) Samein – Bateau de l'Antiquité décrit par Plutarque, bas de proue, creux et large de ventre, pouvant aller en mer. (Fournier) Samequin - n.m.- Sorte d'allège à voile sur les côtes turques du 17e siècle. (Hawkins, MM28-1) Samma-ami-bune syn. samba bune, sampa bune. - Sampan japonais de la région de Wakayama. La coque a une tonture prononcée aux extrémités et le gouvernail est long et étroit (dimensions moyennes : LHT: 11 m, B: 2,50 m, C: 1,10 m). Il y a deux mâts portant 675 pieds carrés de toile. (Kerchove) Samoureux - Long bateau plat des canaux hollandais et rhénans. La coque mesure une quinzaine de mètres, pratiquement plate avec une étrave incurvée et assez inclinée, et un arrière droit peu incliné. Il porte des dérives latérales et un gouvernail axial. Normalement halé, il porte cependant un grand mât avec une petite voile carrée et parfois un foc. Il semblerait qu'il y en ait avec deux mâts, l'artimon étant gréé avec une voile aurique. (Aubin, Savérien, Bonnefoux, Duron) Sampan n.m. - orth. Champan, chanpan, sampang, sampanne, sampann-poucatt, champan, champane, sampan (18e). – étym. du malais, probablement du chinois « san », fin, et « pan », planche. - Terme générique pour un petit bateau monoxyle à fond plat et non ponté, très commun en Mer de Chine et au Japon et que l'on retrouve jusqu'en Birmanie. Le maître-bau est sur l'arrière. Il existe deux types : le sampan de port qui est propulsé par un long aviron de queue, et le sampan côtier qui est caractérisé par sa voile (rarement deux) rectangulaire verticale et lattée. Les formes de ce dernier sont effilées et il peut marcher à l'aviron. Il possède un gouvernail axial traversant l'étambot, ce qui le différencie de la jonque. La construction est grossière : les clous et chevilles sont remplacés par des gournables. Il possède deux petits passavants. L'avant est beaucoup plus relevé et plus étroit que l'arrière. Portant jusqu'à 80 tx, il sert, le plus souvent, pour charger ou décharger les navires et pour transporter des passagers. Il est à noter que les sampans de pêche sont généralement appelés fune, bune ou buney. sampan des Philippines (Bonnefoux, Lescalier, Kerchove) San Andrés (bote de -) – Bateau du port de pêche de San Andrés (Pérou), certainement hérité des cotres du 19e siècle. Il était à l'origine utilisé comme allège à rames entre la terre et les navires. La coque est relativement fine avec une quille longue et des formes légèrement évasées. Il était gréé comme une goélette au tiers avec deux mâts et un petit foc à l'avant, mais était cependant handicapé à la voile par l'absence de quille profonde. (MM53-4 p360) Sànaro – Bateau de pêche des lacs italiens Varano et Lésina, à fond plat, aux flancs assez évasés (dimensions moyennes : LHT: 7.80 m, B: 1.32 m, C: 0.48 m). Il est propulsé par une paire d'aviron, un troisième étant manipulé par l'homme posté à l'arrière. Il a un mât grossièrement assuré par deux haubans fixé sur les flancs, qui porte une voile à livarde. Il se caractérise par la pose d'un espar amovible transversal (véritable balancier) débordant largement la coque et supportant à ses extrémités les tolets des avirons, obligeant le marin à ramer debout. (MM73-2 p143) Sandal - n.m.– étym. du byzantin "sandalos", canot du dromon. – orth. sandale. sandal (A. Cherini) - Voilier tunisien de transport où on retrouve sa trace comme allège au début du 18e siècle La coque est pointue aux extrémités. Sa taille ne dépasse pas les 12 mètres pour un maître- bau de 2,85 m et un tirant d'eau de 1,30 m, ce qui donne une quinzaine de tonneaux. La coque est peinte généralement en noir avec une ligne blanche simulant les sabords. Il possède deux mâts inclinés sur l'avant, l'un implanté près de l'étrave avec une voile amurée sur elle, le grand mât étant au centre du bateau. Tantôt la grand-voile et la misaine sont carrées, tantôt la première est latine et la seconde à livarde ou encore toutes deux latines. Les petits sandals n'ont qu'un mât. (Planhol) Sandolo 1. Petit voilier d'origine arabe, utilisé pour la pêche aux éponges dans les îles Kerkenna (Turquie). Le fond est plat, mais les extrémités sont prolongées par une petite quille (dimensions moyennes : L : 7 m, B : 1,20 m, C : 0,35 m). Il est ponté aux deux bouts. L'arrière pointu est surmonté par une galerie de style arabe. Il est gréé avec une grande voile au tiers et une voile au tiers. Le grand mât, placé sur le tiers avant du bateau, dispose de trois emplantures pour pouvoir modifier sa quête. 2. syn. cio, battana (en Istrie). - Petit bateau à fond plat et non ponté de l'Adriatique. L'étrave est pincée, l'arrière carré et les côtés en dévers. sandolo (DR) Sandwich (pirogue double des îles -) – Grand catamaran formé de deux pirogues. Le mât est droit avec une voile en "pince de crabe" enverguée sur le mât lui-même. Sur le dessein de Lescalier, on note neuf rameurs sur chaque pirogue. Note : Il s'agit de l'ancien nom de Hawaï, encore utilisé au 19e siècle. pirogue double des îles Sandwich Sangda étym. de "sángda", en kannara*. – Bac formé de deux pirogues liées entre elles et recouvertes d'un plancher faisant office de pont. Ce pont se prolonge sur les côtés par un plancher articulé qui permet d'avoir une rampe de débarquement sur la berge. Sanglier - Nom d'un navire flamand du 14e siècle, dont nous ne savons rien. Santine - cf. sentine. Saônois – Bateau naviguant sur la Saône au 19e siècle. Sapa – Pirogue monoxyle à voile des îles de la Sonde. Le franc-bord est amélioré avec 3 à 4 virures au-dessus de la partie monoxyle (dimensions moyennes : L : 4,50 m, B : 0,60 m, C : 0,45 m). Les extrémités se terminent par une volute sculptée et sont amphidromes. Il y a un mât à pible avec une livarde bômée. On utilise pour barrer un gouvernail latéral. Il y a plusieurs variétés de sapas, notamment les sapa-bajo et sappa-sange (le plus grand). Certains sont larges (1,10 m pour une longueur de 4 m seulement). Sapiaowan - Pirogue monoxyle à balancier aux extrémités triangulaires en offset, des Philippines. La coque est monoxyle. Le fond est plat avec des côtés verticaux, ce qui lui donne une coupe en U. Il y a 7 bancs pour recevoir les 14 rameurs. Sapine étym. du bas-latin "sapina", sapin - syn. sapinière, sapin 1. La sapine du Midi est une embarcation du canal du Midi copiée sur le courau, qui fut motorisée par le chantier Tramasset de Langoiran. 2. La sapine d'Auvergne désigne tous les bateaux provisoires des cours supérieurs de l'Allier et de la Loire, du 17e au 19e siècle, utilisés pour la descente du charbon de terre. Les sapines se regroupaient en deux types : les salembardes et les monistrots. Sapinière - Bateau fluvial français. Sapit – Quillard de cabotage des îles Tawi-tawi (archipel des Sulu) (dimensions moyennes : L : 6 à 8,50 m, B : 2 m). Toute la superstructure est sculptée. Le gréement est constitué d'un mât tripode avec une voile au tiers bômée. L'équipage s'abrite sous un auvent de feuilles de palme. Une variété, le sapit kadiaman, sert d'habitation flottante au peuple Bajao. Saque – Bateau de pêche malouin du 17e siècle, renommé dragueur au 19e , car il pêchait effectivement avec une drague. Sardara – Bateau sicilien de pêche, à six avirons, pêchant à la seine en bœuf, et assisté par une troisième petite embarcation, le lampara (il attire le poisson avec la lumière). Il est gréé avec un mât amovible et une voile latine, rarement un foc. Les longueurs de coque varient de 7 à 9 mètres. Sardellara – Bateau de pêche vénitien d'une dizaine de mètres. Sardinal – Petit barque de pêche, à demi-pontée, des côtes algériennes, travaillant avec un lamparo. Elle est gréée avec un mât et une voile latine. sardinal (A. Clouet) Sardinier orth. sardinière. sardinier de Douarnenez (A. Cherini) - Embarcation pour la pêche à la sardine de 7 à 10 mètres au 18e siècle s'allongeant jusqu'à 13 mètres au début du 20e siècle. Les anciens sardiniers étaient gréés avec deux mâts au tiers, penchés en arrière, et embarquaient 7 hommes. Plus tard, la voile au tiers sera remplacée par le taillevent. On retrouve ce bateau aussi bien en Bretagne (appelé encore chaloupe). Le type breton a une étrave droite avec une légère inclinaison arrière (dimensions moyennes : L : 10 m, B : 3,20 m, TE AR : 1,55 m). Le type vendéen a une étrave arrondie (dimensions moyennes : L : 7 m, B : 2,50 m, C : 2,20 m). Sarine – Bateau du Lot au gabarit du canal du Midi (dimensions: L : 30 m, B : 5,50 m, C : 1,92 m). Sary – Pirogue en planches utilisée dans les rivières et lagons de la côte sud-est de Madagascar, avec des extrémités relevées comme une baleinière (dimensions moyennes : 10 x 2,60 m). Les planches sont tenues entre elles par des fibres de palmiers tressées, ce qui évite l'utilisation de clous. Les bancs de nages font office de membrures. Des bandes de bambou servent à calfater les planches. Sasak tambangan - Pirogues indonésiennes liées en couple pour servir de plateformes de transport dans les eaux calmes. Satteau - Grosse chaloupe de pêche algérienne. Ces chaloupes étaient entre autres utilisées au 18e siècle pour la pêche du corail à la drague. Le satteau est similaire à la coraillère italienne. Saugue - n.f. - orth. Sauge. - Ancien bateau de pêche méditerranéen à gréement latin. Sauterellier - Canot du Crotois au 19e siècle, gréé en bourcet-malet, pêchant la sauterelle (la crevette dans cette région) au chalut à bâton (dimensions moyennes : 6,50 x 3 x 1 mètre). Saveiro saveiro (A. Clouet) 1. - syn. chavega, xavega. - Bateau de pêche portugais à fond plat, fait d'une planche centrale remontant doucement vers les extrémités, avec des membrures en U calfatées (dimensions moyennes : LHT: 7 à 18 m, B: 3 m, C: 1.3 m). Le bateau est chevillé par des centaines de chevilles en bois. Les extrémités sont effilées et très relevées (surtout l'étrave qui peut remonter jusqu'à 5 mètres au-dessus de l'eau). L'étambot est courbe. Le saveiro est encore utilisé de nos jours entre l'estuaire de la Douro et le cap Sines tout au sud. Il n'y a pas de barre, et le bateau est propulsé par quatre énormes avirons d'environ 11 mètres de long, les quels avirons sont maniés chacun par plusieurs hommes. 2. - syn. alvarenga. - Nom donné sur la côte de l'état de Bahia (Brésil) à des bateaux de pêche. Le saveiro de carga a un ou deux mâts avec voile carrée à l'avant et voile principale aurique non bômée. Le saveiro de caes n'a qu'une seule voile latine et peut porte 20 à 25 tonnes. Savouradka - Variété de caïque grecque lestée de sable, dotée d'un gréement latin. (CM280). Savoyarde - syn. Savoyardeau. - Barque du Rhône à bords évasés servant au transport au 19e siècle, sur le Rhône et le lac Léman (jusqu'à 180 tonnes). Sayeh syn. sa'yah, say, shewe. - Boutre arabe de moins de 15 tonnes, ressemblant au sambouk, et utilisé pour la pêche perlière à Koweit. Ce bateau est probablement un shu’ai, le nom différant selon les ports. Le sayeh semble être aussi un synonyme du sambouk, utilisé par les Hadramis du Nord Yémen. Perrier en a rencontré deux à Djibouti en 1991. Je n'en ai jamais entendu parler pendant mon séjour à Djibouti. dans les années 1960 Scaffa - étym. du latin ""scapha"". 1. Navire latin du 16e siècle. 2. syn. skaffie, scaffie - Lougre écossais, construit à clins, avec une étrave courbe et un arrière à forte quête. Il porte deux mâts, la voile au tiers avant étant la plus importante. Il a aussi un foc gréé sur un long bout-dehors se prolongeant jusqu'au mât. Ses dimensions moyennes sont de 20 mètres de long (12 mètres à la quille) pour 6 mètres de large avec un creux de 2,30 mètres. Scaffie yawl – Petit voilier à un mât, construit sur le modèle du scaffa, originaire de Portknockie (Ecosse) (dimensions moyennes : 8,50 x 3 x 1,30 m). Il a une voile au tiers et un foc amuré sur un long bout-dehors. Scaith – Ancien harenguier non ponté de Banff (Ecosse) (dimensions moyennes : 14 x 4,30 x 1,60 m). Il porte trois mâts avec voiles au tiers. Scalme - bateau de pêche phénicien. Scaphe – étym. du grec ""scaphe"", barque – syn. skaphe (ang.), scapha (latin). 1. Ancienne petite annexe des bateaux grecs ou syriens. 2. Certains auteurs le décrivaient comme étant utilisé pour la pêche aux éponges. La coque a ses extrémités pointues et effilées et est pontée sauf au milieu qui est fermé par un panneau. Elle est peinte. Le mât est court et vertical, avec une voile à livarde plus large que haute et un foc amuré sur l'étrave. Il mesure en moyenne 10 m de long, 3m de large avec un tirant d'eau de 80 cm. Son équipage est de 5 hommes. Il existe des scaphes plus grands appelés tsernics. Scaphula – diminutif du latin "scapha" – Canot, annexe au temps de Rome. Sceort-scip étym. de l'anglo-saxon. – Barquette, nacelle. Schaluppe 1. Bateau de pêche utilisé en Poméranie et dans l'île de Rügen. La coque a un arrière aplati en V. Il est gréé avec une grand'voile aurique surmontée d'une autre voile aurique sur un mât à clefs. Les plus grands bateaux portent aussi un hunier et un perroquet volants. Le bout- dehors porte trois voiles d'avant. Lorsque la schaluppe est gréée avec des vergues, on l'appelle raaschaluppe. 2. Bateau de pêche à fond plat de la région d'Heligoland d'environ dix mètres, non ponté ou partiellement (dimensions moyennes : 13 x 4 x 1,50 m). Il est gréé avec une grand-voile à livarde, une trinquette et un foc. Les bateaux de la Frise sont pontés aux extrémités et gréés en ketch avec une voile aurique à bordure libre. Schedia - orth. Schedie - radeau fait de troncs liés entre eux. Scheerboot – Dériveur utilisé dans les eaux peu profondes de la côte poméranienne (Baltique), avec un fond rond, une quille plate et courte, bien tonturé (dimensions moyennes : 13 x 4 x 1,50 m). Il a une étrave inclinée, un arrière rond. La coque est divisée en quatre compartiments dont une cabine, un compartiment central avec la dérive et deux ballasts latéraux, un vivier sur l'avant du mât et un compartiment pour les filets tout à l'avant. Il a un gréement de cotre avec grand'voile aurique non bômée très haute et relativement étroite, un foc volant et une voile d'avant sur étai, auxquels s'ajoute un hunier. Schifazzo étym. du grec "skaphé", barque. – Bateau sicilien de 15 à 35 tx avec une coque tonturée, un pont à grand bouge et des extrémités arrondies. Ses dimensions varient de 10 à 15 m de long, pour une largeur de 3,30 à 5 m, avec un tirant d'eau de 1,50 m. L'arrière est surélevé. L'étrave, avec son long bout-dehors horizontal, et l'étambot sont très peu rentrants. Le gouvernail s'enlève au port. Les plus grands schifazzos ont trois mâts à voile latine, un foc et une gabiole de hune sur le grand mât, quoique la majorité n'ait qu'un ou deux mâts. Schitiki – Pirogue monoxyle sibérienne avec les flancs rehaussés de fargues en clayonnage de brindilles de saule, calfatées avec de la mousse (Ferdinand von Wrangell - Narrative of an expedition to the Polar sea, 1820-23). La coque faisait 10 mètres de lon pour une largeur de 4 mètres, sans quille, mais pontée. Il portait un mât et une voile de cuir. Schloopka - Bateau de pêche non ponté de la Mer Noire. C'est un bateau de construction grossière avec une forte tonture, un grand dévers avant et des façons arrières agréables donnant un tableau très haut. Les couples sont si serrés que les bordages de fond sont rarement utilisés. Schnigge syn. snik. – Bateau allemand de la Mer du Nord, originaire de Frise, ponté à fond plat. La coque est celle d'une galéasse mais il porte un gréement sans hunier avec un ou deux mâts d'une pièce, un beaupré et trois voiles d'avant (dimensions moyennes : 17 x 5 x 1,50 m). Ces bateaux se sont éteints dans la deuxième moitié du 20e siècle. Leur jauge brute allait de 15 à 40 tonnes. Schokker - orth. shokker. - Bateau de pêche hollandais, originaire de l'île de Schokland, à fond plat et bouchain vif, dont l'étrave et l'étambot font un angle vif avec le fond. Le bateau est ponté sur l'avant ; il a des dérives latérales. Le gréement est à voile aurique avec une petite misaine, une voile d'étai et un foc. Ses dimensions moyennes sont de 14 mètres de long pour une largeur de 5 mètres. Certains auteurs le présentent à deux mâts, le grand-mât avec voile à livarde, trinquette et foc, l’artimon, plus petit, avec voile à corne bômée. Scholboot - Chalutier hollandais de la Mer du Nord d'environ 150 tonnes pour une longueur d'une trentaine de mètres. Schonergaleasse – Voilier côtier de la Mer Baltique de 60 à 250 tx, ayant une coque de galéasse et gréé comme en goélette à deux mâts. Schonergaliot – Caboteur à voile d'un tonnage de 95 à 270 tx des eaux danoises et allemandes. Il avait une coque de galiote avec un gréement de goélette. Il a disparu au début du 20e siècle. Schonerkuff – Voilier des côtes nord hollandaises et allemandes, gréé en en goélette à deux mâts, avec une coque ressemblant au kuff. Ce voilier avait un tonnage de 65 à 210 tx. Schooner 1. Terme anglo-américain apparu à la fin du 18e siècle pour désigner la goélette. 2. Le terme schooner fut employé quelques fois par les français au 19e siècle, en particulier pour désigner les bateaux pilotes à l'entrée du Gange. 3. Le schooner américain actuel est un deux mâts à gréement marconi avec le mât principal plus haut que le mât de misaine. schooner (A. Cherini) Schooner barge – Sorte de chaland de mer habituellement remorqué, mais équipé de mâts courts et de voiles, qui lui permettent de ne pas être sans ressources en cas de rupture de la remorque. Ces chalands pouvaient atteindre un port en lourd de 3 000 tonnes et être remorqués par deux ou trois à la fois. Schooner ketch – Nom parfois donné en Amérique à une goélette à trois mâts ayant son mât d’artimon plus court que le mât principal. Schooner yawl - cf. Yawl goélette. Schooner-brigantine - Deux mâts au gréement particulier. Le mât avant est fait d’un bas-mât et d’un mât supérieur avec deux huniers et un seul perroquet. Il n’y a pas de voiles avant. Entre les mâts se trouvent plusieurs voiles d’étai. Schouw - syn. shuyt. - Bateau hollandais à fond plat d'origine très ancienne. Le fond est plat et courbé longitudinalement vers l'avant qui se termine par une marotte, l'arrière est à tableau. Les bateaux de pêche ont un vivier. Ses dimensions moyennes sont de 6 à 12 mètres de long, pour 2,10 mètres de large avec un tirant d'eau de 25 centimètres à la longueur de 7 mètres). Ces bateaux ont été remplacés par les hoogars. Schute – Petit voilier allemand des îles frisonnes avec des extrémités pointues et un fond plat. Un peu semblable au mutte, il ne dépasse pas 10 tx. Sclata - syn. Sumia - navire de l'Antiquité plus large que profond. Scorciapin - orth. scorciapino (it.). - Navire de l'Europe méditerranéenne du 15e siècle. Scorridor - n.m. – orth. scoridor. - Petit navire à un mât, des côtes italiennes, avec une voile latine et un foc sur bout-dehors. L’étrave est effilée, la poupe inclinée. Scoth niseah cf sgoth Scow schoonerGoélette à deux mâts à coque rase, avec un faux brise-lames et une dérive, utilisée dans la baie de San Francisco comme allège. Au 20e siècle, elles perdirent progressivement leurs voiles au profit du moteur (dimensions moyennes : L: 33 m, B: 8 m, C: 1,50 m). Scow sloop - Chaland gréé en sloop, autrefois utilisé en Nouvelle-Angleterre dans les rivières et les eaux côtières pour le transport du bois et des pierres, entre autres. La coque était rase avec parfois une dérive sur bâbord ou deux dérives latérales ou même une dérive centrale (dimensions moyennes : L: 20 m, B: 3 m, C: 1,25 m). Scrape boatCrabier de la baie de Chesapeake, à tableau arrière et ponté à l’avant. Il portait un mât avec une voile triangulaire et un foc amuré sur un petit bout-dehors. Il ramassait les crabes avec un appareil appelé "scrape" qui a donné le nom au bateau. Scute - n.m. - var. escute (fr.) ; schlitte, schuyt, schuite, haringbuize (harenguier) (holl.). - étym. du hollandais "schuit", bateau. 1. orth. escute (fr.), schuite (holl.). - étym. du hollandais "schuit", bateau. La scute est avant tout un terme générique du Moyen Age pour désigner des bateaux fluviaux construits à clins et en bois, avec une voile carré et sans quille. 2. Chasse-marée flamand à fond plat, apparu vers 1600, à la coque large, souvent bordé à clins, avec étambot incliné et étrave courbe (dimensions moyennes : L: 10 à 12 m, B: 4 à 5 m, TE: 05 m, pour un port de 15 à 20 tx). Deux grandes dérives latérales complètent la coque. Le mât originel à voile carrée du Moyen Age (le bateau s'appelait alors escute) a été doublé, puis remplacé par un gréement de cotre au début du 20e siècle. 3. Nommé sous le nom du grenadier à La Panne (Belgique) actuellement, mais avec la forme d'origine. 4. Bateau du Cher et de la Loire du Moyen Age avec un mât. Une reconstitution a été réalisée à Savonnière près de Tours (dimensions : 12.5 x 4.80 x 0.45 m). Il a ses extrémités généralement relevées, un guindeau à l'arrière, et est gouverné avec une piautre (aviron à long manche). 5. Bateau à hunier de la Mer Caspienne au 19e siècle, long de 25 à 45 mètres. 6. Dans le marais de St Omer, la scute est une petite barque pour circuler isolément. Elle est propulsée par un aviron à long manche, la "roëpe". 7. Savérien décrit une variété nommée vlote-scute, qu'il décrit ainsi "espèce de gabare pontée dont on se sert à Amsterdam”.
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