Voiliers de travail du monde
- n.f. - orth. cog, coque, cogghe, gogue, cogge, kof. – syn . cog (ang.) ; cogghe, cogge, kog (flamand) ; cocha (esp.) ; coccha (vénitien) ; kogge (allemand) ; cocca (italien) ; cogko,, cocgis, cocho, cock, cocka, koge, kog, koga, göge, gogo, guogue, hansekogue,quoca, köcke, kocko, krosko, kuga. - étym . du vieil espagnol "coca", du latin "concha", coquille. 1. L'origine de la cogue remonte au moins au 5e siècle (appelé bateau de Bruges). Ellle a alors un fond plat sans quille, avec un franc-bord relativement élevé. Ses dimensions sont modestes (LHT: 14.5 m, B: 3.5 m, C: 1.35 m). la cogue au 13e siècle 2 . Type même du bateau "rond" du Moyen Age, on la retrouve du 12e au 14e siècle dans toute l’Europe du Nord. C’est un bateau de charge haut sur l'eau, armé par une vingtaine d'hommes. Sa taille atteint rarement 30 mètres pour 8 de large et un tirant d'eau de trois mètres maximum. C’est un grand bateau marchande, mais est aussi utilisé comme navire de guerre et transport de troupes. El survivra sous cette forme dans les eaux hollandaises jusqu’au 17e siècle. Sa coque initiale est bordée à clins, puis à franc-bord. Elle est pontée, sauf parfois, les petites unités. Il n’y a pas de quille. La construction de la coque est assez variable. Elle porte généralement un seul mât avec avec une grande voile carrée à la quelle on ajoute deux bonnettes par beau temps. 3 . C'est vers le 13e siècle, qu'on lui adjoindra un gaillard d'avant et un gaillard d'arrière à la manière des navires anglais qui avaient inventé ces plates-formes pour leurs archers dès le siècle précédent. C'est aussi à cette époque qu'apparaît le beaupré qui ne sert au début qu'à permettre de mieux orienter les boulines. Le gréement va, lui aussi, suivre une lente évolution avec un mât unique au début avec une voile carrée. Viendront ensuite le mât d'artimon, puis le mât de misaine. Il emportait 150 tx et était armé de quatre bombardes au 14e siècle. A cette époque, le bordé clins dans le nord de l'Europe, à franc-bord dans le sud) est assemblé par des clous recourbés et il y a un pont avec des écoutilles. Son étambot est rectiligne et sera doté dès le 12e siècle d'un gouvernail axial en remplacement des deux gouvernails latéraux. L'étrave est élancée, arrondie dans le sud, rectiligne dans le Nord. 4 . Ce bateau va se répandre jusqu'au 14e et même au 15e siècle depuis la Baltique et la Mer du Nord jusqu'en Méditerranée. En Méditerranée, certaines des dernières cogues pouvaient alors charger 1.000tx. Elles furent détrônés par les hourques apparues à la fin du 14e siècle. (Buisson, Bonnefoux, Duron, MM74-4, Greenhill)

Le Kogge de Brème

Extrait de (K.P. Kiedel & U. Schnall The Hanse cog of 1380 Bremerhaven, 1985 coque de cogue de la Hanse en 1830 (musée de Brême) dimensions : longueur : 23,3 m longueur de la quille : 15,60 m largeur : 7,6 m creux sur quille : 3,14 m hauteur du mât : 25,O m tirant d'eau (chargée) : 2,25 m cale à marchandises : 150 m³ surface de voile : 200 m² Les principales caractéristiques d'une Kogge sont les suivantes : La coque est dans sa partie inférieure à bordage lisse, le reste est bordé à clins. De fortes poutres transversales, dont les extrémités dépassent des bordages, servent à augmenter la solidité de la coque. Les planches sont chevillées les unes aux autres par des clous en fer. Le mât a une voile carrée. Des essais à la voile sur une reconstitution en 91/92 ont donné pour la première fois une idée des qualités des Kogges. Le bateau manoeuvrait de façon étonnante et peut naviguer sous voile avec un vent arrière ou un vent de travers, et a déjà atteint des vitesses supérieures à 9 noeuds. La Kogge s'est avérée stable et apte à la navigation même par gros temps. ((K.P. Kiedel & U. Schnall – The Hanse cog of 1380 – Bremerhaven, 1985) bernard : port de 65 lasts - type du grand voilier de charge des 13 et 14e siècles muni d'un gouvernail d'étambot.

Notes

Si le terme «cog» fut appliqué comme terme générique pour les grands navires à partir du 15e siècle, il semble qu'il désignait au 14e des bateaux bien spécifiques à un mât portant une voile carrée, avec un gaillard arrière proéminent et souvent un gaillard à l'avant (voir photo cog 13e). Une étude faite sur des vestiges trouvés dans la Weser (K.P. Kiedel & U. Schnall The Hanse cog of 1380 Bremerhaven, 1985) montre que la coque était construite avec des flancs construits à clins et un fond plat en bordage joint. Leur taille était très variable. Une étude a pu être faite dans les archives des douanes de Bordeaux de cette époque99 Higounet, Charles Bordeaux sous les rois d'Angleterre Bordeaux, 1965, pp 242 & 254. montre que 81% des bateaux payant des droits portaient moins de 150tx, 15% de 150 à 200 tx, et seulement 3% plus de 200 tx, mais leur type n'était pas noté. cogue méditerranéenne du 14e siècle cogue
Cogue
Voiliers de travail - Alain Clouet (c.) tous droits réservés 2016-2024 - contact : dossiersmarine@free.fr