(ang.) ; urca (esp.). - étym. du hollandais "hulke", jarre ou creux.
hourque hollandaise
1.
Au Moyen-Age, les holkers petits bateaux taillés dans un seul bloc de bois qui ne
cessèrent de grandir en taille. Ils étaient utilisés essentiellement pour la pêche. Ils ne
vont cesser de se transformer au cours des siècles
2.
Elle devient un navire à deux mâts de commerce (transport de grain
essentiellement) de la Mer du Nord des 14e et 15e siècles, aux formes arrondies
devant et derrière, pouvant naviguer à la rame. Il est construit à fond plat ce qui donne
des flancs très renflés. La hourque possède deux mâts à pible, le grand mât gréé une
grand-voile et un hunier, le mât arrière avec une voile carrée au-dessus d'une
brigantine. Elle porte de plus trois grands focs et une civadière. Les hourques
s'échouaient sur la côte pour l'hiver.
3.
A partir du 16e siècle, la hourque a un beaupré avec civadière. Elle fait environ 25
mètres pour 6 de large et 3 de creux. Son tonnage varie de 60 à 300 tonneaux. Le
grand-mât faisait 20 mètres de haut. On trouvait des hourques armées par cinq ou six
matelots, d'une soixantaine de tonneaux, qui voyageaient au commerce vers les Indes
orientales. Les portugais ont utilisé des hourques surtout comme navires de transport.
Leur vitesse rapide les fera utiliser en guerre à partir du 16e siècle.
4.
Au 18e, la hourque porte de 60 à 200 tonneaux. Elle porte deux ou trois voiles
carrées sur le grand mât à pible et une voile à corne sur l'artimon à hunier. Le beaupré
allongé porte une civadière et de deux à quatre focs. (Vial de Clairvois)
5.
Les danois enfin appelaient hourques des espèces de corvettes à trois mâts armées avec 10 à 12 canosn de 6. (Vial de Clairvois).
6.
En France, le terme hourque désignait souvent un bateau de faible qualité nautique En Aquitaine, en 1683, la flotte marchande comptait 5 houcres de 50 à 120
- "Hourque est un vaisseau du Nord, qui a l'arrière rond, & qui est appareillé en Quesche" (Desroches, 1687).
- Dans l'encyclopédie de Diderot, cependant, le dessin fait par Monsieur Bellin, ingénieur de la Marine, montre un bateau avec un grand mât très haut avec une vergue supportant une grande voile carrée descendant jusqu'à hauteur du pont, et un petit mât d'artimon avec vergue de fougue serrée contre le mât, la voile étant ferlée. Le plan ne laisse manifestement aucune place pour disposer des voiles d'avant. On trouvait des hourques armées par cinq ou six matelots, d'une soixantaine de tonneaux, qui voyageaient au commerce vers les Indes orientales. Les portugais ont utilisé des hourques surtout comme navires de transport. Leur vitesse rapide les fera utiliser en guerre à partir du 16e siècle.- “Grand bâtiment de transport en usage dans le nord, la hourque a deux mâts à pible, l'un au centre, l'autre de l'arrière ; le grand mât grée une voile et un hunier; celui de l'arrière a une voile carrée au dessus d'une petite brigantine : elle porte trois focs très-grands et une civadière. Ces bâtiments sont si mauvais, que ce mot de hourque désigne un navire manqué; aussi l'on donne par mépris le nom de hourque à tout grand bâtiment reconnu pour avoir de mauvaises qualités : on dit d'un mauvais marcheur, c'est une hourque”. {Dictionnaire de Marine par le Vice-Amiral fVillaumez)
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