Voiliers de travail du monde
CAP - CHA

Cap hornier – Terme générique qui qualifiait les grands voiliers passant par le Cap Horn.

Cape Roseway wherry

- Bateau à rames non ponté, employé pour la pêche dans la baie de Penobscot (Maine, USA), d'une longueur de 4 à 6 mètres. L'avant est étroit, la coque est à bouchain rond, le fond est plat est étroit, et il y a un petit tableau en forme de cœur. Il porte très rarement des voiles.

Capitainesse syn. commander's galley (ang.). - Galère où se trouvait le chef d'une division de galères.

Capitane - Nom de la galère-amiral (sauf dans la marine française où on l’appelait "réale").

Caporais

- syn. mesciara da rais, musciara. – Barque à rames, non pontée similaire au vascello, et utilisée dans les zones de pêche côtières italiennes pour la pêche au thon (dimensions moyennes : LHT: 8 m, B: 2 m, C: 0,70 m).

Capre - Bâtiment corsaire de Dunkerque.

Carabère - étym. probablement du bas-latin "carabus" comme la caravelle. - var. carabia.

- Barque utilisée par les espagnols de Saint Sébastien en 1653.

Caracon - Petite caraque (Chevigny).

Caracore

– Grande pirogue à bordage des Moluques et de Bornéo connue dès le 16e siècle, pouvant porter jusqu'à 170 hommes. Les rameurs sont assis sur des bancs disposé sur les traverses en bambou du balancier, hors de la coque qui n'est occupée que par le canon et les soldats. Il n'y a pas de voiles. (Chevigny) caracore

Caramousat - n.m. – orth. caramoussal.

- Navire de commerce turc utilisé dès le 16e siècle, à l’origine comme navire de guerre, puis pour le commerce. Il avait un grand mât à hunier avec grand-voile et trinquette sur le beaupré et un petit mât d'artimon (5 voiles au total). La poupe est très relevée. (Bostan, Bonnefoux, Fournier) dans les textes : 1. "Caramoussats, sont des vaisseaux dont usent les Turcs qui ont la poupe plus haute que les autres." (Dassié, 1677). 2. "On vit remonter par eau un caramoussat à la turque, peint en dehors, tapissé en dedans". (Claude Michard, 1700).

Caraque

n.f. – étym. (Thierry 1573), du vieux français "carrake", de l'arabe "karäkir" ou "karaka", petit navire,. – orth. carraque, caracque. – syn. nef ; nao (Portugal), quaraquo (prov.), nave (Venise). Réplique de la Victoria à Bordeaux (photo Alain Verna, 2015). - Grand navire d'origine portugaise, étroit, rond et haut sur l'eau, pouvant porter jusqu'à deux mille tonneaux. Les caraques furent utilisées du Moyen Age à la fin du 16e par les français, les gênois et les espagnols. Elles faisaient les voyages des Indes Orientales et du Brésil. Leur gréement évoluera du mât unique vers le trois-mâts à la fin du 15e siècle. Elles portent alors misaine carrée, grand-voile avec grand hunier fixe et artimon triangulaire, parfois doublé d'une voile latine. Parmi les innovations apportées sur ces bateaux, on peut noter l'utilisation de cadènes de haubanage extérieures sur la coque et l'apparition des sabords dans les murailles, pour utiliser les canons de l'intérieur du navire. Les caraques portaient normalement entre 200 et 600 tonnes. Cependant, les portugais en construisirent de 2.000 tonnes, pour le commerce des épices, aux Indes. On trouvait par ailleurs des demi-caraques de plus petite taille au 14e siècle.

Caravelle – cf fiche.

Caravene – Bateau de rivière français du 16e siècle.

Caravo

– Petit bateau grec du Moyen Age. Il se confond probablement avec le carèbe, les Maures utilisant le même mot pour un bateau transportant les hommes et leurs chevaux à la même époque.

Carcassière

– Nom donné aux chaloupes armées des corsaires québécois, qui lançaient des "carcasses" (boulets creux que l'on enflammait) dans le but de communiquer le feu aux voiles des vaisseaux anglais assiégeant Québec en 1759.

Carèbe - n.m. – syn. cârèbe ; karabos (grec) ; carabo, caravo (tunisien).

- Ce terme générique désignant tous les bateaux de cabotage arabes de la Méditerranée à faible tirant d'eau, s'échouant facilement sur les plages. Ils font en général entre 10 et 15 mètres de long et sont gréés de voile latine généralement. Les loudes, les chébecs, les felouques sont des carèbes. carèbe (A. Clouet)

Carica – Bateau provençal du Moyen-Age.

Carlofortino

– Bateau de pêche à la langouste, de la Sardaigne. La coque fine est pontée avec une étrave à guibre. Il y a un vivier. Le gréement est composé d’un mât à voile latine et foc sur bout-dehors.

Caro - Embarcation à rames des Baléares.

Carracon étym. (Thierry 1573). – orth. carraquon - Petite caraque du 16e siècle.

Carry-away boat - petit bateau servant à ramener la pêche des chalutiers au port.

Cartel - n.m. - syn. cartel ship (ang.). - Nom donné à un bâtiment parlementaire, ou chargé du transport de prisonniers échangés et d'autres missions pacifiques convenues entre puissances belligérantes au 19e siècle.

Cascadelle - Felouque à six ou huit avirons.

Casco - n.m.

1- Bateau de transport philippin à fond plat, ayant de 12 à 14 m de longueur, 2,60 m de largeur,

avec un creux de 1 mètre), et dont la forme est quasiment rectangulaire excepté à l'avant qui,

quoique plat, s'avance obliquement. Le bordage est fait de planches cousues et calfatées à la résine.

Les deux côtés en sont réunis par 3 ou 4 barrots dépassant pour supporter une plate-forme latérale

qui sert à la manœuvre pour permettre aux hommes de se déplacer.

Les bordages sont cousus et mastiqués, et ceux du fond sont reliés à ceux de la muraille par des coudes solides. Le gouvernail est axial et peu enfoncé. Les cascos servent au déchargement des marchandises. Ils sont couverts de toits mobiles et arrondis, en rotins et lanières tressées. Ceux de Manille ont des voiles en nattes, garnies de lattes comme celles des Chinois, et portent deux mâts dont le plus petit est sur l'avant. Ils sont propulsés à la voile, avec une perche ou aux avirons. (Buisson, Bonnefoux, Kerchove) 2- voir le uba brésilien. casco (DR)

Casquinto - cf canoa de 3 paus (canoas do Brasil).

Caseyeur

n.m. - étym. de casier – syn. crabier (rare) ; crabber, crab boat (ang.). – Bateau de pêche au casier. Les casiers à crustacés sont empilés sur le pont

Cat

1. Bateau de pêche de la côte sud de l'Angleterre, en fait le nom donné au lougre de Deal, avec sa coque construite à clins. Il a un petit abri amovible au milieu que l'on appelle "caboose". Le cat porte deux mâts. Ce bateau n'existe plus depuis le fin du 19e siècle. 2. Bateau à trois mâts et beaupré utilisé dans le nord de l'Europe, gréé comme les bateaux anglais, mais ayant des mâts à pible.

Cat schooner Goélette sans voiles d'avant, autrefois utilisée en Nouvelle Angleterre, pour la pêche en rivière.

Cat yawl Yawl à deux mâts, sans bout-dehors ni voiles d'avant.

Catalan - n.m. - Bateau de pêche espagnol.

Catalane n.f. - syn. barque catalane

- Voilier méditerranéen à voile latine encore très utilisé au Languedoc et en Catalogne au 20e siècle pour la pêche. Long d'un peu plus de dix

mètres, avec une étrave verticale, légèrement courbe, prolongée par un capion. Le pont est bombé avec une ouverture devant le mât. Le mât de

même longueur que le bateau , à voile latine, est incliné de 20 degrés vers l'avant. En plus de la quille, il existe deux quilles latérales d'échouage.

Cataluce - Navire malais à rames du 16e siècle.

Catamaran

- étym. du tapecul "katt ou kathu", lien et"maram", bois. - La première mention européenne date de 1649 (C. Wilde) – orth. kathu-maram, kattu-maram, catimaron, catimaran – syn. catamaron (ang.), katamarang (Sri Lanka). - catamaran des îles Cook (DR) 1. Nom générique de types de radeaux à voiles, faits de troncs d'arbres (balsa, acajou ou bambou) reliés entre eux, que l'on trouve dans le Pacifique, depuis Taiwan, les îles Salomon, Ceylan, jusqu'au Brésil, appelés alors jagadas). L'amiral Pâris a décrit l'un deux, typique de cette appellation, le radeau de la côte de Coromandel (Inde), qui servait à passer les barres et à pêcher au large. Il est fait de 3 à 5 billots d'acajou sciés liés ensemble, les plus longs étant placés au centre pour donner un avant en forme d'étrave. La longueur des troncs détermine la longueur du radeau, ordinairement, 6 à 7 mètres, mais certains atteignent les 10 mètres. Le catamaran navigue à la pagaie et à la voile. La voile diffère selon la région. Elle est triangulaire à Coromandel, et arabe avec une bôme à Madras. Le mât n'a de haubans que du côté du vent, de sorte qu'il tombe, de lui-même, quand la voile masque. 2. Les anglais, en 1804, ont donné le nom de catamarans à des radeaux d'une construction à peu près semblable, chargés d'artifices incendiaires et lancés dans le courant pour incendier les bâtiments de la flottille de Boulogne que Napoléon préparait contre l'Angleterre. Ils ratèrent complètement leur objectif et allèrent s'échouer en divers points de la côte française. 3. Le premier catamaran européen fut inventé par Sir William Petty. Il lance le 28 octobre 1662 le "Simon and Jude", un catamaran de 6,10 mètres fait de deux cylindres reliés par une plate-forme avec un mât avec voile à livarde. En 1663, il est réputé être le plus rapide des bateaux de Dublin. 4. Bateau contemporain à deux coques reliées par une structure transversale.

Cataphracte n.m. - Nom que les Grecs et les Romains donnaient à des navires longs et pontés.

Catascope n.m. syn. descrying vessel (ang.). - Bâtiment léger qu'on envoyait en observation au 18e siècle.

Catascopiscus - Navire marchand de l'empire romain (du 1er au 4e siècle).

Catboat - n.m. - étym. du néerlandais "cat".

1. Petit voilier de la Tamise à une seule voile aurique 2. syn. una boat. - Voilier à dérive centrale, conçu à New York avant d'être utilisé par les pêcheurs du cap Cod. Il se caractérise par une voile unique. La coque est pontée avec un grand cockpit avec un haut franc-bord (presque deux mètres de franc-bord à l'avant pour une longueur de 9 m). 3. Actuellement, dériveur de régate à un seul mât emplanté à l'avant et ne portant pas de toile avant.

Cathurie - n.f. - Nom donné à l'almadie de la côte d'Afrique, sur les côtes de Calicut.

Catria - Petite embarcation à moteur de l'Amazonie servant de transport à passagers. Elle ressemble à la lancha amazonienne, cependant, elle n'a

pas de cloisons latérales. Elle est très similaire au chalana de la région de Pantanal.

Catraio syn. bote de catraiar

- Grand bateau de pêche non ponté de l'Estramadour (Portugal), gréé avec une voile à livarde, une voile d'avant triangulaire et une toute petite

voile d'artimon à livarde sur un long espar. La longueur atteignait une vingtaine de mètres.

Catur - n.m. – syn. caturi.

- Ancien bâtiment de guerre des rois de Bantam (Indonésie), pointu aux deux extrémités et très tonturé. Il était de petite taille, étroit, et propulsé à

la rame ou à la voile. Ce bateau indien était connu des portugais au 16e siècle.

Caudex

- n.m. - Nom donné aux premiers bateaux construits avec des troncs d'arbre .Ce terme, utilisé en botanique, signifie tronc.

Cauf

– Bateau à rames de trois mètres de long avec un arrière à tableau étroit. Il servait d'annexe aux cobles palangriers du Yorkshire.

Cayambouc n.m. - orth. couyambouc - Nom argotique, donné au 19e siècle à un petit navire, de peu de valeur.

Cayasse - n.f. - Petite caïque du 18e siècle.

Cayenne - Au 19e siècle, vieux vaisseau installé en caserne flottante pour des marins en attente d'affectation.

Cayuco

- Pirogue monoxyle aux extrémités effilées utilisées par les indiens Arawak dans le nord de la Colombie. Il a un mât avec voile à livarde et possède une barre (dimensions moyennes : LHT: 8 à 15 m, B: 1,30 à 2,60 m).

Cektiri - syn. çekdirme - Nom générique des galères turques au 17e siècle.

Celox - orth. Celoce - Petit vaisseau rapide des Rhodiens dans l'Antiquité.

Centaure - Vaisseau antique cité par Virgile.

Cercurus - Grand navire des chypriotes dans l'Antiquité.

Chalana

1. Nom générique de toutes les plates du Pérou. Elles ont remplacé les radeaux en roseau ou en balsa pour le déchargement des bateaux de pêche sur les plages. 2. Bateau à moteur très utilisé dans la région de Pantanal (Brésil) avec des chambres. Il est essentiellement utilisé pour le tourisme actuellement. (MM53-4 p357)

Chaland - orth. chalan (19e) - étym. du catalan "xelandrin", du bas latin "chelandrium", du grec "klelandion".

- Terme générique pour des bateaux à fond plat, à côtés droits et dont l'avant est peu formé, destiné au transport de rivière. Ils sont généralement sans moyens de propulsion autonome. On en trouve avec des noms très différents sur l'ensemble de l'Europe. dans les textes : - "Bateau plat, léger & de moyenne grandeur, avec lequel on amène du pain & autres denrées à Parix" (Marin - Dictionnaire hollandais et français, 1752)

Chaland de Brière

– Petite embarcation des étangs brièrons aux deux bouts pointus, à fond plat. Il est propulsé avec une perche ou à la voile.

Chaland de l'Adour

- Bateau de l'Adour de 4.50 8.50 m de long, caractérisé par des flancs rectilignes, aux extrémités relevée et pointues, à fond plat. Certains étaient équpés d'une voile. Il s'agit d'un des plus anciens bateaux du fleuve, remontant probablement au Moyen-Age. chaland de l’Adour

Chaland-besogne - Bateau fluvial français.

Chaland de Loire-

- Chaland classique équipé d'une voile et d'un mât. Sa longueur varie de 20 à 30m pour une largeur allant de 3 à 4m. La charge utile est de 25 à 30 tonnes.

Chalibardon - syn. Bateau-couvert

- Bac à voile ancien de l'Adour à étrave pointue et arrière légèrement redressés. On le mentionne pour la première fois à la fin du 17e siècle, il

ressemble à une tilhole allongée de 22 mètres de long pour un port de 34 tonnes . Propulsé à l’aviron, il a en plus une petite voile carrée au tiers

plantée sur un court mât sur l’étrave. Il est gouverné par un aviron de queue.

Chalonnais - orth. chalonnaise – Bateau du Rhône au 19e siècle.

Chaloupe

- étym. de challupe, chalupe (16e) ; de l'ancien français "eschalope", coquille de noix. – syn. scialuppa (ital.); sluppe (danois); chalupa (esp.), sloep (hollande); shallop, sloop, long boat (annexe de vaisseau) (ang.). chaloupe de Douarnenez (A. Clouet) 1. Embarcation de pêche, lourde et robuste, marchant à la voile et à l'aviron, dérivée du chasse- marée (dimensions moyennes : LHT: 15 m, B: 5,50 m, C: 2,30 m). A l'origine, on la trouvait comme bateau de pêche entre Brest et Bayonne. 2. Plus tard, au 18e siècle, elle désignera aussi l'embarcation la plus grande d'un vaisseau. Certaines étaient même armées de canons. Les corsaires français du 17e siècle qui n’avaient pas beaucoup de moyens, armaient des chaloupes de 4 tx seulement ! Ces chaloupes, non pontées, avaient malgré tout deux mâts gréés avec des voiles au tiers. On trouve aussi des chaloupes pour la plaisance. Le terme est finalement assez générique. Ainsi dans le seul estuaire de la Loire, Bernard Cadoret recense plusieurs types de chaloupes sardinières à La Turballe, au Croisic, la chaloupe pontée du Croisic (19e siècle), la chaloupe pilote de Saint-Nazaire (19e siècle), la chaloupe briéronne de Rozé (19e siècle), la chaloupe de Basse-Indre faisant office de chasse-marée sardinier (19e siècle), la chaloupe paimblotine (fin du 19e siècle) et la chaloupe de la baie de Bourgneuf. Chaloupe baleinière - Bateau basque utilisé pour la pêche à la baleine connu dès le 13e siècle. Chaloupe canonnière - Chaloupe utilisée dès le 18e siècle. Elle se distingue de la chaloupe ordinaire par sa taille, toujours supérieure à 50 pieds, un canon de 18 ou de 24 en coursier, et un canon de retraite. Elle évolue à la voile ou à la rame. Chaloupe double - Chaloupe pontée de bout en bout avec un bord plus élevé que les chaloupes ordinaires. Les anglais ont des chaloupes doubles qui portent jusqu'à 12 canons au 18e siècle. Chaloupe sardinière - Chaloupe de 7 à 10 mètres avec deux voiles au tiers (misaine et taille-vent, très populaire au début du 20e siècle On en compta plusieurs milliers dans les port bretons.

Chalupa

– Petit bateau de pêche ponté utilisé au Pérou et d'origine méditerranéenne. Il a un arrière pointu, un mât emplanté au milieu avec une voile à livarde et un foc.

Chambequin – Variante de chébec.

Chameau syn. camel (ang.).

- Sorte de grand ponton utilisé pour soulever un bâtiment et lui faire franchir le seuil d'un bassin. Le premier chameau semble avoir été construit à Amsterdam au 17e siècle. En général, on en emploie deux par navire. Leur forme doit être telle que chacun d'eux puisse épouser au plus près la forme de la coque du navire soulevé. Les deux chameaux sont retenus entre eux par des câbles passant sous la quille. On commence par les remplir d’eau avant l’amarrage au navire à soulever, puis il suffit de pomper pour que l’ensemble se soulève.

Champane

- Bateau chinois de 60 à 80 tx de peu de tirant d'eau, servant d'allège notamment à Wampoo pour les bâtiments européens. dans les textes : "bâtiment des Indes, de 60 à 80 tx, qui n' que des coursies, & est fait sans clous, ni aucun autre ferrement, les membres étant seulement cousus avec des chevilles de bois, & les bordages emboités" (Desroches, 1687)

Champenois

syn. bateau de Saint-Dizier - Bateau fluvial du Nord et de l'Est au 19e siècle, construit à Saint-Dizier jusqu'en 1880. Il mesurait de 34 à 38,50 m de long pour 5 m de large avec un tirant d'eau en charge de 1,80 m, ce qui lui permettait d'emporter environ 260 tonnes.

Changa

- C'est le meilleur boutre des années 1960. Ce sont les sultans qui ont fait évoluer le sambouk. Il ressemble au Kutia.

Charanguero

– Caboteur côtier à voile du Guadalquivir et de l'Andalousie à deux mâts avec voiles latines. L'artimon est court et placé sur l'arrière. Il a aussi un foc amuré sur un bout-dehors.

Charbonnier

- syn. collier (ang.). - Bateau de charge très ventru de la côte est de l'Angleterre, de 50 à 60 mètres de long. Gréé en brick, ce sera la bateau type utilisé par les explorateurs (l'Adventure de Cook, la Bounty de Bligh, La Pérouse, entre autres).

Charigma - Pirogue monoxyle à balancier des îles Andaman, ressemblant, en plus gros au gilyanga.

Charrière - Bac transport de gros véhicules.

Charroi – syn. serreur, canot serreur.

- Nom donné par les pêcheurs de Terre-Neuve à un canot qui fait le va-et-vient pendant la journée, à bord des bateaux pêchant au large pour

ramener à terre les morues afin de les sécher.

Chasse-marée

- n.m. invariable. – étym. de « chasser la marée », pêcher le poisson. – syn. fishing lugger, coasting lugger (ang.). chasse-marée (DR) 1. Nom de bâtiments bretons qui existaient depuis l'époque romaine (Bonnefoux affirme qu'au temps de Jules César, ils avaient déjà leur forme actuelle et avaient des voiles en cuir), mais qui n'apparaîtront sous le nom de chasse-marée qu'à la fin du 18e siècle. Ils assurent encore le trafic d'estuaire à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, notamment à Nantes. Ils faisaient entre 12 et 20 mètres de long. Ces bateaux se caractérisaient par un arrière pointu d'après P. Sizaire, encore que dans le même ouvrage, il affirme qu'ils peuvent avoir des arrières ronds ou carrés ! De même le gréement semble varier. Une chose est sûre, le chasse- marée portait deux mâts avec quête dur l'arrière et parfois un tapecul, encore que nos amis anglais (Kerchove) le voient en trois- mâts avec voiles au tiers. Ses voiles sont à bourcet. Normalement pontés, les petits chasse-marée pouvaient n'être pas pontés au milieu. ( lar, pgm264,pgm140(p140pointu, p144ronde ou carrée ), Bonnefoux,Buisson) 1. - syn. caque-marée, quache-marée, cache-marée. - Nom donné aux 17e et 18e siècles à des petits lougres normands (de Cancale à Barfleur) à deux mâts gréés au tiers, avec foc, misaine et taillevent et parfois munis d'un petit tapecul gréé aussi au tiers. (Buisson, Duron, Bonnefoux, Javault NEP73). 2. Bateau d'estuaire de transport, mais de faible puissance, ne se déplaçant qu'avec les courants de marée. (Berna) Dans les textes - « Petit bâtiment à deux mâts servant au cabotage dans la Manche , comme la tartane dans la Méditerranée.» (BV, 1845)

Chasseur

1. Autrefois, voilier de ravitaillement de navires de pêche de Terre-Neuve, et chargé de ramener en Europe les morues semi-salées, du fait de sa rapidité. 2. Petit bateau annexe du baleinier, équipé pour la chasse à la baleine, avec l’utilisation du canon au lieu du harpon à main. Très vite les chasseurs ont été motorisés.

Chat - étym. du hollandais "kat".

1. Au Moyen-Age et jusqu'au 16e siècle, grande galère à 200 avirons, de forme se rapprochant de la nef. 2. Navire danois utilisé par toutes les marines de la Mer du Nord au 17e et 18e siècle, ponté, de dimension moyenne (30 mètres de long par 6 mètres), à fond plat, une étrave et un étambot verticaux et arrondis. Le franc-bord est très incurvé pour remonter aux extrémités. Il porte trois mâts à pible et beaupré. L'artimon a une voile à corne bômée, alors que les autres mâts portent de voiles carrées. chat hollandais vers 1750 (DR)

Chata

- Barge non prupulsée de l'Amérique du Sud. La chata a eu son heure de gloire lors de la guerre du Paraguay . dans les textes : - "La chata paraguayenne est une machine bizarre et qu'il faut décrire: c'est un ponton ras, très-plat, d’environ 25 mètres de long, sans voiles, rames, ni vapeur, construit en bois d'une force extraordinaire. Sous le pont se tient l'équipage, au milieu passe une pièce de 68 tournant sur pivot et qui fait à peine saillie; un panneau qui s'ouvre et se ferme en temps opportun, permet de charger la pièce et protège au besoin les canonniers. ll est presque inutile de pointer; il suffit d'être dans la direction du navire qu'on veut attaquer, le boulet rase l'eau et arrive en plein. Quant à la chata, mobile au gré de l’eau, presque imperceptible, elle ne peut être que difficilement atteinte par les boulets ennemis. Elle reste d'ailleurs toujours sous la protection des batteries paraguayennes. Ce ne fut que le soir, et après une multitude de coups perdus, qu’on parvint à détruire celle qui, le 25 mars au matin avait attaqué l’Apa; encore n’en vint-on à bout qu'en allant la poursuivre jusque sous le feu de l’infanterie paraguayenne cachée dans un bois épais, qui, du côté de l’Est, entoure le fort. Ce fut la corvette cuirassée Tamandaré qui eut la bonne fortune de la détruire." (Revue Maritime et Coloniale, 1866-17)

Chatte

1. Galère du Moyen Age. - cf. gate. 2. Petit chasse-marée à fond plat et amphidrome, de la région de Bourgneuf, utilisé au 19e siècle pour la liaison continent-île de Noirmoutier. Il avait ainsi un gouvernail que l'on fixait indifféremment à une extrémité ou une autre de la coque. 3. syn. deck scow (ang.). - Sorte d'allège amphidrome portuaire d’une vingtaine de mètres, où la charge est transportée sur le pont. Elle est munie d’un mât central à pible et de deux mâts aux extrémités. Ces trois mâts sont à voile au tiers avec des vergues horizontales. Le safran est amovible et peut être fixé aux deux extrémités. 4. Bâtiment de guerre du 18e et 19e siècle, gréé comme un vaisseau et armé d'un ou plusieurs canons de 24 sur l'avant pour la défense portuaire. La coque était renforcée. Ce bateau ne semble pas avoir rencontré beaucoup de succès. 5. La chatte de pêche est un bateau naviguant entre Quiberon et l'estuaire de la Loire jusqu'à la fin du 19e siècle La coque est amphidrome, le mât principal est placé au centre avec une voile trapézoïdale à grande bordure inférieure, et on trouve deux petits mâts aux extrémités avec une petite voile carrée (dimensions moyennes : L : 10 à 15 m, B : 2,50 m, C : 1,90 m).. Notons enfin la présence de deux hale-bords de filet, symétriques aussi. 6. A Rochefort, le nom de chatte était parfois donné à une allège, à une citerne ou à une petite gabare faisant le service du port. Dans les textes - "Espèce de chasse-marée à fond presque plat servant à la pêche. (BV, 1845)

Chaucha - voir Cogue.

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